Jessie, qui n'avait ses béquilles et son plâtre que depuis le jeudi précédent, était toujours un peu gauche et avait du mal à se déplacer. Elle galéra donc à s'installer sur le canapé des Baylor, entre Juliette et Mathilde, et en face du père d'Evangéline. La Martinez soupira en allongeant sa jambe devant elle et elle accueillit la question du père de son amie avec un sourire, bien que la Valence se moquait déjà d'elle.

- C'était jeudi dernier. En fait, on était au lycée et on devait avoir sport. Sauf que bon, j'ai pas les meilleures notes du monde cette année et j'arrête pas de me faire engueuler par Kimmy, 'fin par ma soeur, donc bref je me suis dis "aller Jessie donne-toi à fond au moins au sport pour remonter ta moyenne". Du coup j'étais vraiment à fond et à un moment j'ai dérapé et ma cheville s'est tordue et maintenant elle est cassée. J'en ai pour 6 semaines.
- Tu devrais quand même dire au père d'Evy quel sport tu faisais, hum? Je pense que ça va le faire rire. se moqua Juliette.
- Du ping-pong. Mais c'est sportif hein ! Faut arrêter de croire le contraire.

Juliette allait rétorquer mais son téléphone sonna. Affichant alors sur l'écran le prénom "Clara" et la photo de la Davis. La Turenko décrocha alors et c'est la voix de Soraya qui sortit du combiné et qui annonça qu'elle et Clara avait perdue Manel qui avait oublié de sortir du bus au bon arrêt car elle parlait avec Robin. La Tomas annonça alors qu'elles arrivaient le plus vite possible, mais que déjà elles étaient à la recherche de sa cousine.

Théophile ne put s'empêcher de rire à son tour.

- C'est qu'elle devait être intense cette partie ! s'exclama-t'il

Évangéline revint dans la cuisine avec diverses bouteilles et des gâteaux. Elle retourna aussitôt prendre des verres puis s'installa dans le fauteuil. Elle se tourna vers Juliette qui venait de raccrocher.

- C'était qui ?

- Mais oui ! Je courrais dans tous les sens, je renvoyais les balles comme une fusée, j'allais passer à la première table et voilà... Du coup je suis dispensée pendant au moins 3 mois. Pour remonter sa moyenne grâce au sport on repassera. répondit Jessie qui n'était gênée en rien de parler avec le père d'Evy qu'elle ne connaissait pas. De toute façon, elle était tellement bavarde qu'elle aurait pu faire parler un mur.

- C'était Clara et Soraya. fit Juliette en riant et en secouant la tête. Elles étaient dans le bus avec Manel mais Manel était avec Robin. Elle a oublié de descendre au bon arrêt, cette débile. Du coup là, elles la cherchent.

- Dis toi que ça la fera pas descendre non plus. intervint Mathilde

Evy fronça les sourcils.

- Mais ! Ils sont pires que Mathilde et Amaury!
- C'est pas vrai, je suis jamais restée dans le bus !
- Oh tu as un petit copain ? Décidemment t'as bien grandi depuis la dernière fois.
- Bah oui on avait 12 ou 13 ans même pas ! répondit la Valence qui connaissait le père de son amie depuis bien longtemps maintenant

- Personne n'est pire que Mathilde et Amaury. Personne... intervint la Turenko en poussant doucement la Valence avant de renchérir, s'adressant alors au père d'Evy: Elle a peut-être grandi mais ne vous inquiétez pas, c'est toujours une petite fille dans sa tête. Comme votre fille d'ailleurs.

La Turenko se mit alors à rire quand son téléphone sonna de nouveau. Cette fois-ci, ce fut la tête de Manel qui apparut sur l'écran. La fille d'Ines soupira alors avant de tendre son téléphone à Jessie.

- Oui, allô? fit la Martinez alors que la voix de Manel sortit bien plus fort que prévu de l'appareil qui avait été mis sur haut parleur par inadvertance.
- Allô? J'ai raté l'arrêt de bus et j'ai perdu Clara et ma cousine.

Évangéline et Mathilde eurent juste le temps de frapper Juliette. Le téléphone sonna à nouveau, que Jessie récupéra. Elles partirent en un fou-rire face aux propos de la cousine de Soraya.

- Manel mets la localisation snap on va te retrouver ! beugla la brunette, hilare

- Mais moi je sais où je suis ! C'est les deux je sais pas où elles sont ! Elles décrochent pas quand je les appelle. répondit Manel à l'autre bout du fil alors que c'est Juliette qui trouva une solution. Elle annonça, en soupirant:
- Bah si tu sais où t'es, viens chez Evy. Soit tu les trouveras en venant, soit elles viendront aussi au bout d'un moment. Sérieusement, j'ai l'impression que le quartier il est immense, quoi.

- Et envoie-leur un SMS elles finiront bien par voir. La porte est ouverte t'auras pas besoin de sonner. expliqua la Gautier qui décida ensuite de s'asseoir sur les genoux de son père

- Ouais je vais faire ça. Bon à tout de suite. Si je suis pas là dans une heure, appelez la police. fit Manel avant de raccrocher.
- Elle en dit des conneries celle-là, c'est fou. commenta la jolie rousse avec un air désespéré mais tout en esquissant un petit rire.

Jessie secoua alors la tête en rendant son téléphone à Juliette. Juliette qui était plus occupée à regarder cette association père-fille avec un regard tendre qu'à récupérer son smartphone dont elle ne se détachait pourtant que très peu. Voir Evy ainsi, avec son père, elle ne savait pas vraiment ce que cela lui faisait. Elle avait un pincement au coeur, c'était sûr, car bien qu'elle savait qu'Evy avait un père, Juliette l'avait toujours vu comme elle: seule avec sa mère. Pourtant, elle afficha un petit sourire, avant de détourner le regard vers la porte qui s'ouvrit à la volée sur une Clara, seule.

Théophile fronça les sourcils, il était persuadé que la blonde n'était pas Manel, et pourtant, voilà que c'était elle qui rentrait !
- Mais, elle s'appelle pas Clara la blonde ? souffla-t'il à sa fille
- Si si c'est Clara ça. Mais, elles sont où Soraya et Manel ?
- Et une de plus qui disparaît ! s'écria Mathilde en ricanant

Clara pénétra dans le salon en grognant et balança son sac au sol avant de faire comme chez elle, c'est-à-dire s'affaler sur un des fauteuils avant de retirer ses chaussures qu'elle lança aussi pour qu'elles atterrissent près de son pauvre cartable. Elle commença alors à s’énerver, sans prendre en compte la présence du père d'Evy.

- Eh, j'en ai marre moi ! On est dans le bus tranquille, déjà l'autre elle nous lâche pour son Robin. Bref... On va arriver à l'arrêt je dis à Manel on va descendre elle dit oui oui. Alors nous on descend et l'autre elle continue de parler avec son gars là et elle se réveille que quand le bus repart ? Non mais oh. Et ensuite elle tape sur la vitre en mode aidez-moi mais fallait te bouger au bon moment, hein, tu veux que je fasse quoi maintenant? Que je cours après le bus? J'envoie un message, madame ne répond pas, je suis sûre qu'elle est repartie s'asseoir avec son mec. Bref Soraya qui l'appelle 20 000 fois comme si elle avait pris un aller simple pour l'enfer, c'est bon frère calme-toi elle va descendre au prochain arrêt ta cousine. Alors moi je dis eh j'ai mal aux pieds on va chez Evy elle va bien trouver son chemin, elle me dit non on doit la retrouver avant, je lui ai dit bah écoute frero moi je vais chez Evy car j'en ai marre de marcher et toi cherche ta cousine qui sait pas descendre d'un bus si tu veux mais moi j'y vais. Bref du coup, je sais pas où elles sont.

- En gros, Manel nous a appelés elle arrive, toi tu es là, et Soraya cherche Manel. Ça veut dire qu'au final on a perdu Soraya ? résuma Evy, cachant difficilement son amusement

Le père regardait silencieusement l'agitation. Il fallait avouer qu'il commençait à se demander quel genre d'amis avait sa fille. Entre les moulins à parole, celle qui a cassé sa cheville au ping pong, celle qui vociferait d'une manière particulière et la dernière qui affirmait que sa fille était encore une enfant... Mais qu'est ce que cela signifie ? Est-ce ironique ? Ou bien est-elle sage par rapport aux autres membres du groupe ? Il n'en savait rien ! Et puis, si ça se trouve, la petite Mathilde allait tomber enceinte le soir venu ! Elle était censée être rejoint par son petit ami après tout... il n'en savait rien ! Voilà que des gamins (qui n'ont en réalité que 17 ou 18 ans de moins que lui, peu sur l'échelle d'une vie) lui retournaient la tête !

- C'est quand même n'importe quoi. A 3 elles sont pas foutues de partir du lycée, prendre un bus et arriver 20 minutes plus tard saines et sauves. intervint Juliette en levant les yeux au ciel alors que sa meilleure amie rétorqua:
- Non mais c'est les deux là. J'aurais été seule je serais arrivée depuis longtemps, hein. C'est bon au bout d'un moment marre avec vos mecs là. Ras le bol. Elle avait qu'à rester avec son Robin, hein.
- T'es jalouse, Clara? demanda Juliette avec un petit sourire narquois.
- Pas de tout, ça me saoule c'est tout. Déjà Amaury qui vit sur un petit nuage depuis qu'il est avec Mathilde, là.
- C'est mal d'envier le bonheur des autres... se moqua Juliette alors que Jessie s'exclama qu'elle voyait Manel entrer dans le jardin.

- C'est pas de ma faute si je l'émeut tant. rétorqua la petite amie d'Amaury, suite à l'exclamation de Jessie, elle se pencha pour regarder par la fenêtre Donc on a perdu Soraya maintenant.

Évangéline qui était jusque là assise sur les genoux de son père se leva pour ouvrir la porte.

- Manel ! T'as pas vu Soraya ? Clara est là mais Soraya te cherchait.

- Je sais pas j'ai vu personne moi. Je suis juste descendue un arrêt après, hein. C'était pas si loin. répondit Manel en entrant. Elle posa ses affaires dans l'entrée et entra dans le salon. Elle aperçut alors le père d'Evy et le salua, poliment. Bonjour monsieur.

En entendant le bonjour monsieur, Clara se rendit alors compte de la présence du père de son amie qu'elle n'avait pas remarqué depuis son arrivée. Elle grimaça, se rendant compte de comment elle s'était comportée devant lui et en se demandant ce qu'il pouvait bien penser d'elle. Elle éclata alors de rire, seule, dans son coin. Et oui, cela ne devait sûrement pas arranger son cas.

Un autre téléphone se mit à sonner. Tout le monde se regarda l'air de dire, il est à qui, celui-là? Jessie s'exclama alors que c'était son mobile et qu'il était dans son sac. Juliette se dévoua alors à se lever et fouilla dans le sac de la Martinez tout en disant que c'était sûrement Soraya qui était passée dans une autre dimension. Cependant, quand elle attrapa le téléphone, ce ne fut pas le nom de Soraya qui apparut sur l'écran mais celui de "Kimmy", accompagné de sa photo. Juliette annonça alors à Jessie que c'était sa soeur, décrocha, et lui passa son téléphone. La voix de la grande rousse sortit alors directement de l'appareil et, bien qu'il n'y avait pas de haut parleur, assez forte pour que tout le monde puisse entendre la conversation.

- Allô Jessie? T'es rentrée? Je suis de garde ce soir donc tu vas devoir te faire à bouffer et...
- Non mais je suis pas rentrée, je suis chez Evy là.
- T'es chez ta pote? Mais elle habite pas super loin de la maison?
- Si. Mais son père nous a emmené en voiture donc...
- Et tu rentres comment, grosse maline?
- Justement tu pourras pas venir me chercher vers 17h30 genre?
- Bah non.
- Pourquoi non?
- Je viens de te dire que je travaillais, t'écoutes quand je te parle?
- Et je rentre comment, moi?
- Bah tu te démerdes.
- Mais je suis en béquilles comment tu veux que je rentre à pieds?
- Eh je m'en fou, tu te démerdes, je travaille. T'avais qu'à rentrer directement au lieu d'aller chez ta pote qui habite trois fois plus loin de chez nous que ton lycée.
- Mais je peux pas rentrer à pieds !
- Tu veux que je fasse quoi? Que je leur dise "désolée je dois aller chercher ma soeur en béquilles vous savez, la fille que vous avez vu la semaine dernière et qui s'est pété la cheville en faisant du ping-pong?" Bah non, ça se passe pas comme ça. T'es grande, donc débrouille-toi. Tout ça pour te dire que je rentre pas avant demain matin donc ce soir t'es toute seule.

La porte s'ouvrit une nouvelle fois. Cette fois-ci, Elena venait de rentrer. En chemin, elle avait trouvé Soraya qui semblait un peu perdue. Elle l'avait donc ramenée. À peine arrivée.

- Évy ? Ho trovato Soraya per strada, spesso perdi i tuoi amici in quel modo ?
- No, ma non è questo...
- Ah bah Elena pourra te ramener ! coupa le Gautier en se tournant vers la jeune fille dans le plâtre
- Mais papa ! Je parlais !
- Papa?

La Baylor déboula dans le salon, une seule chaussure au pied et son bambin dans les bras. Elle n'avait visiblement pris le temps de rien. Soraya la suivit et s'assit à côté de Manel à qui elle lança un regard noir.

- T'es là toi ? T'aurais pu prévenir non ?
- Mais c'est moi qui lui ai dit de venir, je t'ai envoyé un message. Vous pouvez vous tolérer un peu non ?
- Ah oui. J'avais pas vu... mais Théophile, la prochaine fois préviens moi ça m'évitera de faire un bond en voyant mon ex mari dans mon salon. Déjà que ta sœur boude tes parents ici.
- Ah parce que c'est chez toi qu'elle est !
- Bah oui. Bref... qui est ce que je suis censée ramener ?

Manel, quand elle vit sa cousine arriver et la fusiller du regard, baissa la tête l'air désolé bien qu'elle se retenait de rire. Elle glissa alors un "Désolée Sora" à voix basse tandis que la mère d'Evy semblait découvrir la présence du père de sa fille dans sa maison.

Jessie, quant à elle, se trouva gênée de devoir obliger la mère d'Evy à sortir de nouveau pour la ramener. Elle annonça alors:

- C'est moi. Mais bon, vous inquiétez pas, sinon je vais me débrouiller ou...
- Steven ne peut pas te déposer, sinon? Et il revient chercher Juliette après? proposa Clara de bonne foi, sans même se figurer l'incompatibilité qu'il y avait entre un scooter, un plâtre et des béquilles.
- Avec son scooter? demanda Juliette en haussa un sourcil l'air de dire "mais Clara tu réfléchis à ce que tu dis?"
- Bah... oui?
- Mais Clara comment veux-tu qu'elle tienne sur un scooter avec un plâtre, deux béquilles et un sac? Espèce de débile. se moqua la Turenko en secouant la tête.
- Oh eh, c'est bon moi j’essaye de trouver des solution. Depuis tout à l'heure y'a rien qui va avec moi. Bah démerdez-vous. répondit la Davis avant de croiser les bras contre sa poitrine.

- Non mais je vais te ramener. À condition que tu me raconte ce que tu as fait. suggéra la blonde (pauvre Jessie, elle racontait cette histoire au moins pour la centième fois aujourd'hui)
- C'est digne de tonton Antou.
- Ouhla ! s'écria-t'elle face à la remarque de sa fille

Nathan, qui venait enfin d'être libéré, décida de prendre place à côté de Clara avec un jouet qu'il avait laissé dans le salon le matin même.

Jessie se mit à rire doucement, tout comme ses amies quand elles se remémorèrent sa chute pour celles-qui étaient là et le récit de la Martinez pour les autres. La jolie rousse passa alors une mèche de cheveux derrière son oreille puis expliqua:

- En fait cette année j'ai pas les meilleures notes du monde et Kimmy n'arrête pas m'engueuler pour ça donc... commença Jessie, encore prête à débiter un monologue de 10 minutes, avant d'être coupée par sa meilleure amie.
- Bref, elle est tombée en faisant du ping-pong. intervint Manel en ricanant.

- Au ping pong ?
- Au ping pong. répéta Evy en haussant les épaules

Elena haussa les épaules à son tour puis s'en alla retirer ses chaussures.

- Et sinon je suis un peu perdu, qui est en première et qui est en seconde ?
- En seconde y'a juste Juliette, Mathilde et moi. Après les autres sont en première.
- Ah oui d'accord. Et vous êtes dans quelles filières ? continua l'avocat qui essayait comme il le pouvait de discuter avec les amis de sa fille

- Euh, moi je suis en seconde mais je devrais être en première, hein. J'ai bientôt 17 ans... intervint Juliette qui ne voulait pas qu'on lui donne moins qu'elle en avait, avant de se rendre compte que son intervention ne faisait que confirmer le fait qu'elle avait redoublé et qu'elle pouvait donc passer pour une cancre. Elle ouvrit donc grand les yeux et afficha une moue gênée avant de laisser les autres répondre à la question du père d'Evy qui, elle l'espérait, allait oublier son cas.
- Moi je suis en L. fit Clara avec un sourire avant que Manel ne se moque d'elle.
- Parce que Clara c'est une graaande littéraire, n'est ce pas? annonça la Tomas avec ironie.
- Oh arrête, hein. répondit la Davis en fronçant les sourcils alors que la cousine de Soraya ajouta, comme si elle faisait une grande confidence.
- En vrai si elle est en L c'est juste car elle aime pas les maths et qu'elle est encore plus nulle en maths qu'en français.
- Pfff... souffla la blonde en croisant de nouveau les bras. Décidément, ce jour-ci, c'était sa fête.
- Moi je suis en STD2A, car en fait, je suis passionnée par les arts plastique depuis que je suis hum... oh même avant la maternelle je dirais ! Avant je faisais des dessins tout le temps ! Des trucs en pâte à modeler ! Des grosses tâches de peinture partout sur une toile et c'était vraiment joli à la fin ! Bon maintenant je me suis améliorée, hein. J'arrive à faire des trucs pas mal au crayon et tout ça. J'ai même un mur dans ma chambre et, en fait, je peins dessus. C'est un peu ma fresque géante. Mes parents et Kimmy m'ont toujours dis que j'avais une âme d’artiste. intervint Jessie qui, encore une fois, parlait parlait parlait et développait beaucoup trop sa réponse qui aurait pu se contenter de ses 5 premiers mots.
- Et moi je suis en S, l'élite. expliqua Manel, fière d'elle, qui savait qu'elle faisait toujours monter les autres dans les tours quand elle disait des choses pareilles.
- L'élite mon cul, oui. lâcha Clara qui, de toute façon, devait déjà passer pour elle ne savait quoi auprès du père d'Evy, donc maintenant, elle n'avait rien à perdre.

- Bah si l'élite c'est une meuf qui sait pas descendre du bus on est mal barrés. rétorqua la cousine de Manel en haussant les épaules
- Moi j'étais en S. intervint la mère d'Évangéline
- Toute seule.
- Y avait pas que toi hein. Natalina c'est pas une plante. C'est toi qui t'es senti seul.
- Mais c'est bon te vexe pas !
- Je me vexe pas.

Un long soupir d'Évangéline coupa court à la discussion. Elle décida donc de lancer une discussion, espérant que celle-ci fasse réagir quelqu'un, Clara peut être...

- Mathilde ! Tu vas au cinéma à quelle heure ?
- J'en sais rien... quand Amaury aura trouvé ta maison sûrement. Au pire si on est en avance on ira se balader.

- Bah si l'élite c'est une meuf qui sait pas descendre du bus on est mal barrés. rétorqua la cousine de Manel en haussant les épaules
- Moi j'étais en S. intervint la mère d'Évangéline
- Toute seule.
- Y avait pas que toi hein. Natalina c'est pas une plante. C'est toi qui t'es senti seul.
- Mais c'est bon te vexe pas !
- Je me vexe pas.

Un long soupir d'Évangéline coupa court à la discussion. Elle décida donc de lancer une discussion, espérant que celle-ci fasse réagir quelqu'un, Clara peut être...

- Mathilde ! Tu vas au cinéma à quelle heure ?
- J'en sais rien... quand Amaury aura trouvé ta maison sûrement. Au pire si on est en avance on ira se balader.

Clara afficha une fausse mine de dégoût quand on rappela que son frère sortait avec sa petite-amie ce soir-là. Elle secoua la tête en pensant qu'elle, qui était tout de même l'aînée, allait juste traîner sur le canapé bien enroulée dans un plaid, tandis qu'Amaury allait roucouler au cinéma.

- Ah oui, c'est vrai que vous passez la soirée ensemble, ce soir. Eurk... commença Clara en faisant la grimace avant d'ajouter: A mon avis il est déjà parti, car lui-même sait qu'il est pas fute fute et qu'il va se perdre alors qu'il est déjà venu mille fois. Donc je suis sûre qu'il a pris de l'avance.
- Peut-être qu'il va venir avec Steven. Vu qu'il est censé venir me chercher... supposa Juliette en regardant le petit frère de son ami se détacher de sa soeur car il en avait marre de jouer. Le petit bonhomme se mit alors à marcher sans but et la Turenko, dans un élan d'affection, tendit les bras vers lui en lançant: Tu viens avec moi chouchou?