RPG - Bluebell
« Bienvenue à Bluebell »
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Bluebell est une des île d'un archipel français situé dans l'océan pacifique, mais aussi la seule et très grande ville de cette île, venez la découvrir !
 
UN ÉLÉPHANT SE SERAIT ÉCHAPPÉ DU ZOO ! ATTENTION À NE PAS VOUS FAIRE MARCHER DESSUS !
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Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
Humeur : Take me back to Amsterdam ♥
Autre compte : Alex Burcia
Localisation : Amsterdam, Pays-Bas
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Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
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⋆ The Blackmail ⋆

Les fêtes de fin d'année étaient désormais finies et la vie de chacun allait reprendre son cours normal. Pour Judie, c'était sa petite vie d'étudiante à Amsterdam et ce n'était pas pour lui déplaire... enfin c'était avant de voir la tonne de lettres dans sa boîte:
«Toujours sympa ces cadeaux empoisonnés, c'est dingue on n'a jamais de répit !» pesta la jeune femme à voix haute.
Parmi ces nombreuses lettres, une enveloppe rose attira son attention; en l'ouvrant elle découvrit de l'argent, sûrement plus de 200€ et un mot lui donnant rendez-vous à 19h45. Un coup d'oeil rapide à sa montre et Jessica constata que c'était dans quarante-cinq minutes, juste le temps de se refaire une beauté et mettre des vêtements corrects.

Elle arriva avec quelques minutes de retard à l'adresse notée sur le mot, d'extérieur la bâtiment paraissait riche «en même temps vu le cash contenu dans cette enveloppe je ne suis pas étonnée» pensa-t-elle. La porte s'ouvrit, laissant apparaître un beau trentenaire, plutôt riche et petit sourire narquois en coin. Elle avait du avoir une mine très étonnée de surprise en le voyant puisque cette homme se mit à rire en la faisant rentrer:
«- Qu'est-ce que tu me veux ?, lâcha-t-elle méfiante.
- Tu as apprécié mon petit cadeau ?, continua-t-il moqueur.
- Ecoute Raphaël, tu veux me payer pour faire quoi ? Me taire auprès de ma soeur car tu la trompes ? Franchement garde ton fric, j'ai la nausée rien qu'en le voyant !, enchaîna-t-elle en ressortant l'enveloppe de son sac pour lui redonner.
- Judie... tu es vraiment absurde ! D'ordinaire quand je te donne mon fric tu ne craches pas dessus.
- Pardon, je ne suis pas sûre d'avoir compris ?!
- Ne fait pas l'ignorante ! Tu sais très bien comme moi qu'on se connaissait avant ce dîner avec ta très charmante famille ma foi
, Raphaël alla se placer derrière elle, j'avais un doute sur toi en arrivant à Ruka mais grâce à cette sublime robe décolletée que tu avais mise j'ai reconnu la marque de mon passage sur ta peau. Il écarta ses cheveux pour lui déposer un baiser dans le cou.
- Tu délires vraiment mon pauvre ! Arrête l'alcool ça vaudra mieux ! lâcha Jessica avec un ton de dégoût.
- Judie... Judie ! Je suis parfaitement lucide mais n'essaie pas de me faire gober ton mensonge. Je te connais, j'ai trop d'informations sur toi qui pourraient intéresser ta petite famille...
- Arrête ton cirque minable Raphaël !
, coupa-t-elle.
- serait ravie de savoir où tu travailles à Amsterdam, puis il continua dans un ton encore plus provocateur, le quartier rouge ! Et encore le meilleur serait de voir leur réaction s'ils apprenaient que tu te tapes le mari de ta soeur.
- Ferme là Raphaël ! Je te préviens que si tu dis un mot de ça à quelqu'un...
- Ils ne sauront absolument rien si tu me rends quelques services de temps en temps. En fait tu n'as pas le choix si tu veux que ton activité reste secrète.
- Maintenant tu me menaces ?!
- Pas du tout , mais refuser un client ne se fait pas non ?! Ce n'est pas un des principes de la prostitution ? Puis tu y gagnerais beaucoup en acceptant ma proposition, je te paierai ton logement et ton école. »

Elle se retira près d'une fenêtre pour réfléchir à ce chantage, Jessica était tiraillée entre refuser l'argent de ce minable mais prendre le risque qu'il raconte tout ou alors accepter cet argent pour préserver son secret.
Après tout, Raphaël avait raison pour une fois, on ne refuse pas un client, surtout en plus si ce dernier vous paie ce à cause de quoi vous travaillez dans le quartier dans le quartier rouge:
«- C'est bon je l'accepte ta proposition ! Ne crois pas que je l'accepte de bon coeur, ça me dégoûte de devoir rentrer dans tes magouilles foireuses.
- Tu ne dois pas l'être assez pour accepter encore mon argent, je savais que tu avais encore du bons sens
, tout en parlant Raphaël descendait doucement la fermeture de la robe de Jessica, à partir de maintenant tu feras tout ce que je te dis et tout se passera bien.
- Et les services que j'aurai à te rendre ? Ça sera quoi ?
, continua-t-elle méfiante.
- Ah oui, je peux t'en parler maintenant ! J'en aurai surtout besoin dans des négociations difficiles, faire chanter quelqu'un c'est bon pour obtenir ce que l'on veut.
- Je comprends mieux pourquoi mon père faisant tant d'éloges sur tes qualités d'homme d'affaires si tu les résous toutes comme ça tes affaires.»

Imperturbable par la remarque de Jessica, il continua en lui chuchotant à l'oreille "et j'ai besoin d'une bonne compagnie pour me détendre et me faire tout oublier quand je suis à Amsterdam. Ton argent est dans l'enveloppe je t'attends là-bas".
Il désigna une pièce puis en prit sa direction laissant Judie seule au milieu du salon.

La jeune femme se lança une nouvelle fois dans une période d'hésitation: que faire face à cette situation ? C'était son job, elle n'avait à refuser personne. Ses sentiments personnels étaient à mettre de côté. Jessica inspira un bon coup pour se mettre dans la peau, de sa seconde personnalité, à mille lieux de la sienne puis rejoignit Raphaël.
Samedi 5 janvier 2019


Dernière édition par Méli le Dim 18 Aoû - 16:22, édité 1 fois
Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
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⋆The beginning of the nightmare ⋆

Comme chaque vendredi après-midi, Judie et ses deux amis amsterdamois Nina et Nicolas s'organisaient leur séance révision intense de la semaine.
Nicolas pouvait ainsi surveiller en même temps son fils et jouer le professeur auprès de ses amies. Étant la petite dernière de leur trio, Judie était particulièrement bien aidée et soutenue par ses amis qui étaient dans les premiers de leur promo respective.

Spoiler:

Ce message décrocha chez la jeune femme un sourire, elle accepta la proposition avec grande joie. Au moins, cela lui changerait de ses vendredis soirs au quartier rouge:
«- Toi, tu as reçu un message de ton mec pour avoir ce petit sourire béat, lança Nina avec un brin de malice.
- J'avouerai que ça pourra être le cas vu comment Mademoiselle se comporte ces temps-ci mais Judie en couple c'est comme aller sur Mars c'est à dire impossible, ajouta Nicolas.
- J'aurai été en couple je pense que ça se saurait  depuis un moment» compléta la jeune femme un peu mal à l'aise en évoquant ce propos.
Cela faisait bientôt deux mois qu'elle avait commencé à travailler pour Raphaël désormais l'ex-mari de sa soeur Élise.
Un article dans la presse à scandale était paru fin janvier, montrant Élly main dans la main avec un autre rentrant dans une maternité. Raphaël en avait déduit qu'il devait sans doute s'agir du père de l'enfant.
Il aurait espérer que cette histoire se tasse mais à peine quelques jours plus tard, c'était lui qui avait fait la une le montrant en plein acte de tromperie. Élise avait été mariée de force à Raphaël, Paul avait prétexté que ce mariage serait bon pour ses affaires. Elle l'avait toujours détesté et pendant des années, ils ont jouer sur l'hypocrisie pour devenir aux yeux du public le couple le plus à la mode de la planète people. Chacun vivait de son côté une autre vie privée. Ces articles étaient violents dans leurs propos, les accusant d'avoir manipulé le monde entier pour s'enrichir. Élise pour sauver sa réputation, avait profité des semaines suivantes pour enfoncer davantage Raphaël la semaine suivant leur divorce et se venger.
Tout le monde avait cherché les semaines suivantes, l'identité de la jeune femme avec le visage flouté. Seul Judie et quelques personnes avaient sans doute deviné son identité, c'est à dire elle-même, Jessica Bayram.
Elle ne savait pas comment ces photos étaient apparues mais au moins elle allait être épargnée par les ennuis et remerciait la personne qui avait envoyé ces photos de lui avoir caché le visage.
Nina devait sans doute être l'une de ces personnes à l'avoir reconnue parce qu'elle faisait sans cesse des allusions.
«- Je vais vous laisser j'ai un peu de trajet à faire et il se faire tard, commença Judie en se levant pour ranger ses affaires.
- Tu sors ce soir ?, demanda Nicolas en déboulant du couloir avec son fils dans ses bras.
- Que c'est mignon qu'il se soit déplacé exprès de l'autre bout du monde pour venir te voir, se moqua Nina.
- Nina c'est bon arrête avec ça, lança le jeune homme pour défendre Judie.
- Je vais à Almère voir mes grands-parents ça te convient, répondit Jessica agacée avec le premier mensonge qui lui était venu à l'esprit.
Elle salua ses deux amis et le petit Eliot qui était plus occupée à manger sa purée de petits pois.
Comme à son habitude , Jessica n'était pas en avance. Lorsque Raphaël sonna à l'interphone, elle n'avait ni mis ses boucles d'oreilles ni ses chaussures. Elle termina rapidement de s'habiller et prit rapidement le premier sac qui lui venait sous la main:
«- Désolée je suis ne suis pas trop en retard, questionna-t-elle en fermant la porte de son immeuble derrière elle.
- Ne tant fait pas on a tout notre temps j'ai réservé le meilleur des restaurants d'Amsterdam tu verras que même ta famille ne pourra pas t'emmener dans un meilleur endroit pareil, ils marchèrent quelques mètres pour arriver à la voiture du trentenaire, mais dit moi c'est que tu es de toute beauté ce soir, commença-t-il entreprenant de l'embrasser avant qu'elle ne s'engouffre dans la voiture.
- Raphaël s'il te plait ce n'est pas le moment on va se faire repérer et je ne sais pas si j'aurai une deuxième fois de la chance de me faire flouter sur les photos.»
Il claqua la portière derrière elle, un peu vexé néanmoins puis alla s'installer côté conducteur et démarra le véhicule.
«- On aura une maison à aller visiter à Rotterdam bientôt, il flippe tellement qu'il me donne même plus ce qu'il faut le millionnaire espagnol. C'était trop simple de le faire plier celui-là, commença Raphaël pour briser le silence.
- Le pauvre quand même, j'ai pitié d'avoir usé de ses faiblesses pour qu'il te laisse la gestion du super hôtel à Ibiza
- Je comprends pas comment tu peux encore avoir des remords alors que quand tu brises des couples parce que des mecs viennent te voir au quartier rouge ça ne te dérange pas
 répondit Raphaël surprit par la remarque de Judie.
- Oui mais là ce n'est pas pareil le plus souvent je les connais ils ont travaillé avec mon père j'ai l'impression de salir son image.
- Arrête d'avoir des remords
, coupa-t-il, regarde mes affaires sont florissantes depuis que tu travailles pour moi ! Même les hommes d'affaires réputés comme durs en négociations plient aux miennes ! Regarde le russe de l'autre fois, c'était compliqué mais en à peine une semaine il a cédé.
- Oui enfin c'est pas toi qui a à te salir les mains ou à assumer le rôle de maîtresse.»

La relation entre Jessica et Raphaël était ambiguë, au départ s'il s'agissait d'une relation pour le travail. Au fur et à mesure, elle avait l'impression qu'il y avait plus entre eux et que cela se transformait en relation de couple.
«- On s'éloigne carrément d'Amsterdam là, Raphaël tu es sûr où on va ?
- Oui qu'est-ce que tu crois, je me renseigne avant d'aller quelque part
, répondit-il sèchement.
- J'ai habité suffisamment longtemps aux Pays-Bas pour savoir qu'on n'est pas dans la bonne direction et qu'on se dirige vers Haarlem.
- Tu peux arrêter de contester mes décisions de temps
, coupa-t-il agacé par les reproches de Judie.
Après cette petite altercation, le silence s'installa puis fut brisé quelques minutes plus tard par une notification. Raphaël consulta rapidement son téléphone puis accéléra l'allure:
«- Raphaël arrête tu vas trop vite, s'exclama Jessica paniquée par la vitesse à laquelle ils allaient.
- C'est bon tu vas pas me faire une crise sur ma façon de conduire maintenant, continua-t-il énervé, tu as ton permis depuis un an à peine .
- Tu vas à 130 sur une petite route de campagne alors qu'en plus il pleut et tu trouves ça normal ?! Je crois surtout que je sais ce que tu vas faire et où on va. Tu vas mettre ton plan en place c'est ça.
- Ferme ta bouche et arrête de fouiner dans mes affaires  ! Je t'ai engagée pour coucher avec moi et avec les autres pas pour te mêler de ce qui ne te regarde pas»
, rugit-il.
Jessica n'osa pas répliquer quelque chose, elle était vexée et trop énervée pour continuer cette conversation de façon civilisée.
« Raphaël attention !» cria-t-elle de toutes ses forces mais il était trop tard et l'accident se produisit.
La route sur laquelle ils roulaient était en temps normal peu fréquentée. Le motard avait du penser qu'ils pouvaient doubler la voiture dans le virage sans rencontrer des usagers de l'autre côté.
Raphaël qui avait été surpris par ce minuscule phrase qui roulait à l'envers de sa voie,  s'était rapidement déporté  l'autre côté de la chaussée mais fut ensuite surpris par l'autre voiture. Il freina mais il était trop tard avec la vitesse et la pluie n'avait pas arranger les choses pour ce freinage d'urgence. Sa voiture dérapa entraînant avec elle le motard,  la voiture de l'autre conducteur  fit un tonneau. Quand à lui sa voiture se retourna sur le côté et termina sa course dans le fossé.
C'était une scène horrible, où il avait des morceaux de verres partout. Il se passa plusieurs minutes avant que Judie sentit qu'on la déplaçait, elle était dans les vapes et se sentait vidée de toutes forces pour contester. Sa tête se cogna violemment contre quelque chose de dur et elle perdit définitivement connaissance.
Bientôt les sirènes des pompiers et de la police se firent entendre. Il était temps de venir en aide aux blessés.
Vendredi 22 février 2019


Dernière édition par Méli le Dim 18 Aoû - 17:48, édité 1 fois
Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
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⋆ At the hospital ⋆

« Tout est parfait Madame Bayram vous allez pouvoir sortir aujourd'hui. Je vais aller chercher votre autorisation de sortir et ça sera bon.» prononça le médecin avant de quitter la chambre.
Judie lâcha un gros soupir de soulagement, cela faisait un peu plus d'une semaine qu'elle était à l'hôpital suite à l'accident et  l'étroitesse de sa chambre lui plombait le moral. Ses deux amis amsterdamois Nina et Nicolas arrivèrent au même moment, comme chaque jour ils venaient lui apporter les cours pour qu'elle ne puisse pas accumuler de retard et rater son partiel:
«-Goede Morgen Judie, on te dérange peut-être ? , questionna Nina en voyant le matériel d'examination sorti.
- Non du tout, commença la jeune femme en se relevant  doucement et difficilement de  de son lit, je sors aujourd'hui. Le médecin est parti me chercher l'autorisation.
- Tu aurais du nous en parler que tu sortais normalement aujourd'hui, on serait venus plus tôt pour t'aider
, continua Nicolas qui était toujours inquiète pour son amie.
- Don't worry, répondit-elle pour le rassurer, je ne suis pas en carton. Par contre si vous pouviez prendre mes affaires vous serez des anges.
- Tout ce que tu voudras petite Judie
, taquina le plus âgé des étudiants car il savait que la jeune femme n'aimait pas ce surnom, Éliot est pressé de te revoir ça fait une semaine qu'il te réclame.
- Moi aussi j'ai hâte de le voir mon petit bout de filleul.»

Le médecin arriva à ce moment là et donna ses dernières recommandations à la jeune femme en lui précisant qu'il ne fallait pas hésiter à revenir en cas de besoin
Alors qu'elle était dans le couloir pour aller à l’ascenseur à parler avec ses amis, la jeune femme croisa sa sœur yeux bouffis et fatiguée:
«Élly ?, interpella Judie à sa soeur qui visiblement ne l'avait pas vu même en passant à côté.
- Je ne savais pas qu'on allait se croiser de si tôt, qu'est-ce que tu fais là ?, répondit-elle.
- Je sors aujourd'hui, toi qu'est-ce que tu fais là ? Tu as un problème avec ta grossesse ?, continua Jessica inquiète par le soudain comportement de sa soeur envers elle.
- Tu as de la chance toi au moins de sortir tôt..., Élise laissa sa phrase en suspend avant de répliquer une pointe de méchanceté dans la voix, mon problème c'est toi en fait.
- Hein
, s'indigna sa cadette ne comprenant pas ce qu'elle avait pu faire, j'ai été une semaine dans le coma après l'accident et des blessures partout et tu crois que ça s'appelle de la chance ?
- Ouhais, toi au moins tu ressors indemne de l'accident. C'est dégueulasse...»

Jessica resta choquée par ce que venait de dire sa soeur, cela ne lui ressemblait pas de dire des choses comme ça:
«- Je suis quand même restée dans le coma je te rappelle, le médecin a dit que j'avais eu de la chance vu comment la voiture avait été retrouvée, s'écria Judie.
- N'essaie pas de te faire passer pour une victime Jessica, déjà je ne sais même pas comment tu fais pour te regarder dans une glace alors que tu t'envoies en l'air avec mon mari enfin mon ex-mari», lâcha Élise qui commençait à hausser la voix.
Judie proposa à sa soeur de sortir dehors pour continuer cette discussion, le couloir de l'hôpital n'était pas un lieu pour les règlements de compte et elle ne voulait pas que ses amis ou n'importe quelles personnes entendent cette conversation d'ordre privé:
«- Mais qu'est-ce qui te prend ?, questionna Jessica ne comprenant toujours pas le changement de comportement de sa soeur
- Ce qu'il y a, c'est que ma vie est un enfer depuis l'accident. Je suis seule, enceinte en plus et l'homme que j'aime et père de l'enfant est dans un état critique, dans le coma et il est possible qu'il n'en ressorte pas.
- Je ... je suis désolée je ne savais pas
, répondit Judie qui s'était liquéfiée en apprenant cette triste nouvelle.
- Tes excuses tu les gardes pour toi ! Tu sais ce que tu as causé dans cet accident au moins ? Un blessé grave et un mort, tu te rends des vies que tu as détruites ? Ces enfants qui devront vivre sans leur père ?
- Non non... ce n'est pas moi qui est causé tout ça»
, répondit Jessica qui s'était mise à pleurer, choquée parce qu'elle apprenait.
Tout cela lui raviait de vieux souvenirs, ceux de la mort de son père. Des souvenirs très douloureux qu'on veut ne pas vivre plusieurs fois:
«- Toi et ton amant vous prenez du bon temps pendant qu'il y en a qui sont en train de mourir. Vous avez rien du tout contrairement aux autres et ça je trouve ça dégueulasse. Surtout ce connard avec qui tu couches qui n'a même pas l'ombre d'une blessure. Vous auriez pu mourir dans cet accident que ça ne m'aurait pas dérangée !
- Tu aurais préféré que je meure ?! Comment tu peux oser souhaiter ma mort ?, s'exclama Jessica énervée et abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre.
- Exactement ! Tu sais quoi, puisque tu es vivante tu vas payer pour ce que tu as fait. Je ne vais pas en rester là crois moi !»
Sur ce, Élly s'en alla laissant une Judie ébahie par la violence verbale dont faisait preuve sa soeur aînée.
Lundi 4 mars 2019


Dernière édition par Méli le Dim 18 Aoû - 18:06, édité 1 fois
Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
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Localisation : Amsterdam, Pays-Bas
⋆ Meeting with a stranger in a special place ⋆

Judie n'avait pas cours cet après-midi et avait emprunté la voiture de Nina pour se rendre à Almère le village de son enfance.
Habituellement elle détestait faire le tour de cette ville qui n'était guère belle et pas très accueillante. Puis c'était l'endroit où était enterré son père. Elle détestait également aller au cimetière toute seule mais c'était comme si elle ressentait le besoin d'y aller
C'était le seul endroit de la ville qui était différent des autres, le plus gai malgré les circonstances tant il était coloré par les nombreuses fleurs qui jonchent les tombes.
Elle ne venait presque jamais se recueillir depuis sa mort pourtant elle connaissait le chemin par coeur pour y accéder.
La tombe de Paul était la plus luxueuse du cimetière d'Almère., on pourrait croire qu'un prince y était enterré. Kristen avait choisi le meilleur pour son fils, marbre le plus cher et écriture en lettres d'or.
Comme lors de sa dernière venue en décembre dernier, pas l'ombre d'une fleur fanée ne traînait. Judie y déposa la sienne puis débusqua parmi les fleurs une boîte en fer, elle l'ouvrit grâce à une clef puis en sortit un carnet.
Élise, Amélie et elle avaient crée cette boîte secrète à la mort de leur père. Elles avaient eu du mal à se faire à la mort si soudaine de Paul et ont crée ce carnet comme une façon de lui parler. Il y avait déjà deux carnets remplis, comme elles venaient de moins en moins le troisième avait de la peine à être terminé. Judie fouilla parmi les photos et tous les autres objets pour en sortir un stylo et écrire son mot.

Spoiler:

Elle s'installa ensuite pour faire quelques dessins sur la page. Elle ne vit pas arriver une dame, âgée d'un peu plus que la trentaine qui se planta devant elle. Ce qui provoqua chez Judie une peur bleue de voir débarquer une inconnue:
«- Je ne voulais pas te faire peur, s'excusa-t-elle, d'habitude personne ne vient ici. Tu dois êtes une fille de Paul, tu lui ressembles , tu as les mêmes yeux.
- Qu'est-ce que vous me voulez
,  s'exclama Jessica sur la défensive
- Je connaissais ton père je viens comme chaque personne de ta famille ou qui comme moi le connaissait, déposer une fleur. Je ne me suis même pas présentée d'ailleurs, je m'appelle Noora.
- Pardon je suis désolée
, continua Judie d'une voix plus posée , je ne sais même pas pourquoi je vous agresse comme ça. Moi c'est Jessica enfin Judie Bayram. Ravie de faire votre connaissance. Elle rangea le carnet et le stylo dans la boîte avant de la refermer et de la remettre à sa place.
- Ne t'inquiète pas. On ne se connaissait pas c'est normal, elle déposa la rose qu'elle tenait dans la main  puis continua, j'ai donc enfin découvert le secret de cette boîte. Je m'occupe de cette tombe depuis un moment et le contenu m'a toujours intrigué.
- C'est un truc entre mes soeurs et moi. Ça nous permettait de faire le deuil de notre père, ce n'était pas facile pour nous de le perdre comme cela.
- Je m'en doute
, répondit Noora d'une petite voix.
- C'est très gentil à vous de vous en occuper, on est tous éloignés des Pays-Bas, je suis à Amsterdam pour mes études mais je n'ai pas vraiment le temps , enchaîna Judie pour changer de sujet.
- Tu étudies la médecine non ? Paul m'a toujours dit que tu étais fascinée par le métier de son  père chirurgien, demanda Nora.
- Exactement, elle continua plus gênée, je ne veux pas être indiscrète mais vous êtes payée pour l'entretien ? Vous devez vous doute que ce n'est pas l'argent qui manque chez nous et que mes grands-parents peuvent vous rémunérez.
- Non ça me fait plaisir de m'en occuper sans rien avoir en retour . Tu peux me tutoyer tu sais !»,
s'exclama Noora.
Jessica acquiesça puis elles se mirent en route pour quitter le cimetière:
«- Tu travaillais avec mon père ? Comme on connait tous ses collègues et ses amis c'est bizarre qu'il ne nous a jamais parlé de toi.
- En arrivant aux Pays-Bas j'ai travaillé pour lui quelques années. Après j'ai commencé des études et je travaille à l'ambassade maintenant. À sa mort j'ai obtenu une part de sa société donc je gère aussi un peu son entreprise aujourd'hui.
- Et vous avez un mari ? Des enfants ?
- J'en avais un mais il est mort
, répondit-elle d'une voix blanche, mais j'ai une fille du même âge que toi. Negin qui faisait le bonheur de son père.»
Jessica s'excusa d'avoir été si indiscrète de rentrer dans sa vie privée de la sorte. Elle était toujours maladroite dans ses propos. Soudainement elle se rappela où elle avait vu cette femme:
«- Je savais bien que je t'avais déjà vue ! Tu es venue le jour de Noël sur la tombe de mon père ?! Dire que ma mère a fait une fixette dur toi en pensant enfin bref ça n'a pas d'importance, fit-elle en se taisant pour ne pas révéler les affirmations désastreuses de sa mère.
-  Oui c'était bien moi, je savais que c'était vous la famille de Paul. J'aurai du me présenter à elle au lieu de fuir. Elle m'aurait moins considérée comme une ennemie. J'imagine sa souffrance de voir une inconnue se pointer sur la tombe de son mari comme ça.
- Elle a vite remplacé mon père, je ne sais pas si ça la fait souffrir de voir quelqu'un s'occuper de sa tombe. À peine trois ans après elle s'était déjà remariée, enfin je ne sais pas pourquoi je dis ça
, s'excusa Judie qui ne savait même pas pourquoi elle se confiait autant à cette inconnue.
- Tu t'entends bien avec ta belle-famille ?, tenta Nora.
- J'ai une demi-soeur et un demi-frère qui sont des jumeaux. Je m'entends super bien avec le garçon qui est un peu mon double masculin en revanche la fille est détestable. Après mon beau-père est super sympa mais ce n'est pas mon père. Je les vois pas souvent de toute façon, puisqu'on habite Toronto. Plus je suis loin de ma mère mieux ça m'arrange d'ailleurs. Son mode d'éducation consiste à faire de nous des êtres parfaits ce qui n'est pas mon cas et donc elle est toujours sur moi. Mais mon père m'aimait davantage que mes soeurs parce que j'étais plus différente. Zut, lâcha Jessica alors qu'elle avait lancé son sac pour le faire rentrer par la fenêtre grande ouverte de la voiture mais qui rata l'entrée et se déversa par terre.
Nora se proposa pour ramasser le sac, elle se baissa pour commencer à ramasser les affaires. Rapide regard derrière, Judie était au téléphone et ne regardait pas vraiment ce qu'il se passait. Elle prit un étui violet où une lettre dépassait et le plaça discrètement dans son sac avant de continuer le rangement ni vu ni connu.
La jeune femme remercia Nora d'avoir remis ses affaires en place puis elles se saluèrent avant de se quitter.
Mercredi 6 mars 2019


Dernière édition par Méli le Dim 18 Aoû - 18:11, édité 1 fois
Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
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⋆ Rescue in the city ⋆

«- Jessica Bayram, questionna une voix masculine qui se trouvait devant Judie, je suis le lieutenant Édward Clare. J'aurai quelques questions à vous poser. Il montra son badge attestant qu'il était réellement de la police.
- Pardonnez moi mais je n'ai pas vraiment le temps, j'ai un cours dans 5 minutes et je ne suis pas très en avance, répondit Judie qui était sortie de son esprit de course pour arriver à l'heure à son TP d'anglais.
- D'accord, continua le lieutenant agacé, je vais la refaire. J'aurai quelques questions à vous poser concernant l'accident qui a eu lieu à la sortie d'Amsterdam il y a quelques semaines. »
Il lui montra des menottes signe que si elle ne voulait pas répondre à ses questions, cela se terminerait au poste de police. Jessica n'avait pas tellement envie de ressasser les événements où elle pensait mourir mais visiblement elle n'avait pas le choix. Puis tant pis pour le TP, dans tous les cas elle allait arriver en retard.
Ils s'éloignèrent un peu du passage pour commencer l'interrogatoire. Le lieutenant sortit son carnet et son stylo et attaqua directement:
«- Pouvez-vous me décrire exactement ce qui arrivé ?
- C'était peu avant le virage, un motard était dans notre voie pour l'éviter on a du se déporter sur le côté gauche de la chaussée mais une voiture a déboulé. On a freiné mais... mais il était trop tard. On a accroché la voiture en face, légèrement je crois puis le motard et je ne sais plus. J'ai perdu connaissance.
- Hum pas très précis comme description,
nota-t-il, qu'est-ce qui vous a amené à aller prendre cette route ?
- Je ne sais pas, c'était pas la bonne route. Je le savais très bien mais il ne voulait rien entendre alors je l'ai laissé continuer.
- Pourquoi vous dites "on" ? Vous étiez avec quelqu'un dans le véhicule ?
- Je sais bien que je ne me rappelle pas de tout mais ça je m'en souviens parfaitement ! J'étais avec Raphaël Lisseti, l'ex-mari de ma soeur aînée Élise Bayram.
- Étrange mais intéressant
, chuchota-t-il en griffonnant son carnet, vous entreteniez quel type de rapport avec Monsieur Lisseti »
Jessica ne s'attendait pas à cette question, elle hésita avant de parler. Elle ne devait pas dire n'importe quoi qui pourra se retourner contre elle ou même Raphaël. Mais elle n'avait pas le choix que de cacher une partie de la vérité:
«- Quel type de rapport entreteniez-vous avec Monsieur Lisseti ?, redemanda le lieutenant en haussant le ton.
- Un rapport normal entre beau-frère et belle-soeur , répondit Jessica agacée, avec tout ce qui c'est dit sur lui ces derniers temps il fallait bien quelque pour le réconforter il n'est pas bien méchant dans le fond. Il m'avait invité au  restaurant pour me remercier de l'avoir aidé à remonter la pente.
- Quand vous avez su que votre soeur avait un amant, son mari enfin ex-mari devait être très mal je suppose ? Si vous étiez si proche de lui, vous aviez du avoir pitié de son si grand désespoir, vous n'aviez pas déjà pensé à faire du mal à cet amant ?
- Non je ne suis pas violente ! Ça ne m'a jamais traversé l'esprit, je l'ai aidé autrement en le réconfortant. Puis on était pas si proche que ça, ma soeur ne nous l'avait jamais présenté avant début janvier pendant notre repas en famille à Ruka en Finlande.
- Vous l'avez bien réconforté alors
, continua-t-il avec un sourire mesquin.
- Donc vous en déduisez que je suis sa maîtresse c'est ça, s'emporta Jessica, vous voulez me donner un sale rôle ?
- Je me pose simplement les questions, répondit-il d'un ton détaché avant de continuer, vous êtes branchée mécanique ? Mettre les mains dans le moteur des choses du genre ?
- Non certainement pas mais quel est le rapport avec votre enquête ?
- Aucun aucun
, marmonna-t-il avant d'enchaîner, vous avez déjà commis des excès de vitesse ? Conduire avec un téléphone, sous l'emprise de stupéfiants ou d'alcool ?
- Mon père est décédé dans un accident de voiture alors croyez moi que je n'ai certainement pas envie de pratiquer tout  ce qui en provoque ! J'ai mon permis depuis 3 ans et demi ans donc...
- 3 ans et demi ?
, demanda Édward interloqué.
- Je viens du Canada donc j'ai eu mon permis là-bas .
- Vous devez savoir qu'il n'est pas valable aux Pays-Bas non ?
- Bien sûr ! C'est pour ça qu'à mon arrivée ici je l'ai repassé et je suis en probatoire actuellement donc j'évite de perdre des points bêtement voyez-vous. Et puis je conduis très peu ici, j'ai tout à proximité alors j'utilise les transports en commun.
- Vous devez savoir ce qu'on risque pour conduite sans permis alors ?
- Pardon, vous êtes en train d'insinuer quoi au juste
, demanda Judie en haussant le ton, que je vous mens et que je n'ai pas le permis ? Attendez je vais vous le montrer ?
- 15000€ d'amande, 1 an d'emprisonnement, confiscation du véhicule
énuméra-t-il pendant que Jessica fouillait désespérément dans son sac son permis, moi je pense plus tôt que vous roulez sans permis et que vous êtes prise en flagrant délit ! Manque de pot pour vous, à cause d'un accident dans lequel vous êtes impliqué vous ne pouvez plus tromper personne.»
Le lieutenant Clare dégaina ses menottes et maîtrisa Judie pour pouvoir le lui mettre aux poignets:
«Jessica Bayram vous êtes en état d'arrestation pour conduite sans permis et récidive d'excès de vitesse.»
C'est à ce moment là que Noora, la dame qu'elle avait rencontrée au cimetière deux jours plus tôt débarqua:
« Alors c'est ça la police ? Vous arrêtez n'importe qui sans raison ? C'est moi qui avait son permis, elle l'avait oublié au cimetière l'autre jour.  Alors c'est toujours une conduite sans permis ?!»
Il lâcha Judie puis arracha le document des mains et se sentit un peu humilié d'avoir été contrecarré:
« Je récupère quand même votre permis et durant la durée de l'enquête il sera suspendu. Vous pouvez filer j'en ai terminé avec mes questions.»
Il s'éloigna en laissant Judie et Noora.
La jeune femme resta en total incompréhension devant cette décision mais prit le temps de la remercier d'être venue lui porter secours sans quoi elle aurait certainement terminé au poste de police.
Mais cette apparition soudaine de Noora posait question, comme si elle avait suivit ou comme s'il s'agissait d'une caméra  cachée et qu'elle avait un rôle dedans.
Vendredi 8 mars 2019


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Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
Humeur : Take me back to Amsterdam ♥
Autre compte : Alex Burcia
Localisation : Amsterdam, Pays-Bas
⋆ Arrestation ⋆

Judie était depuis plus d'une heure dans le cours d'immunologie quand soudainement la porte de l'amphithéâtre s'ouvrit laissant entrer le directeur de la fac de médecine. Après un bref échange avec le professeur, il s'empara du micro:
« Je serai bref, je cherche uniquement Jessica Bayram. Convoquée dans mon bureau immédiatement »
Judie se sentit secouée en entendant son prénom, déjà car elle était plongée dans son cours et se demanda ce qu'elle avait pu faire. Elle rangea rapidement ses affaires puis se leva pour rejoindre  le directeur. À peine avait elle fait un pas qu'elle sentait le regard des autres étudiants rivé sur elle «pas mieux pour  se faire encore plus humiliée » pensa Jessica en descendant le plus vite possible les escaliers pour sortir de l'amphi. Elle suivit le directeur sans bruit jusqu'à son bureau, en rentrant à l'intérieur , trois policiers attendaient:
«pas bon signe, s'exclama-t-elle intérieurement
- Jessica Bayram vous êtes en état d'arrestation pour tentative d'homicide, trafic de drogue et activités douteuses.
- Pardon
, s'exclama-t-elle sonnée ne comprenant pas ce qu'on lui disait, c'est du délire tout ça !
- Mains derrières le dos, vous pouvez garder le silence si vous le souhaitez.»

Elle exécuta la demande, puis un second policier lui mit les menottes aux mains. Avant qu'on l'emmena, le directeur de la faculté s'adressa à Jessica histoire de bien enfoncer le clou:
« Mademoiselle Bayram, il est évident que vu ces chefs d'accusations vous ne pourrez continuer votre scolarité dans notre établissement. Je vous exclus de la faculté et cela prend effet maintenant.»
Alors qu'on commençait à l'emmener, ces paroles résonnèrent en boucle dans sa tête, comme un coup de couteau. Le cauchemar allait donc continuer, depuis cet accident de voiture, Judie avait l'impression que sa vie s'enchaînait sur un tas de catastrophes. Après avoir perdu son permis, voilà qu'on la prenait pour une grande criminelle. Jessica baissait les yeux tout le long du trajet jusqu'à la voiture de police, sachant très bien qu'on la regardait comme une bête de foire. En même temps, voir une étudiante se faire arrêter ce n'est pas tous les jours !
«Judie, qu'est ce que tu fais là ? Eh c'est quoi ça, lâchez la non?, s'exclama une voie familière.
- S'il vous plait monsieur veuillez vous éloigner. Nous emmenons cette personne en état d'arrestation.»
Judie lança un regard désolé à son ami Nicolas, les policiers lui firent accélérer le pas ne lui permettant ainsi de ne se laisser approcher par personne.

Il était très tard dans la nuit, depuis qu'elle était arrivée au poste de police, le commandant n'avait cessé de lui poser des questions pour lui faire avouer que l'accident de voiture était une tentative d'homicide volontaire ou encore pour en savoir plus sur son trafic de drogue. Jessica avait beau répondre qu'elle n'y était pour rien et que c'était une pure invention, il lui sortait tout un tas de preuves qui évidemment l'accusait.
Elle était exténuée, elle n'en pouvait plus de cette pression et se sentait terriblement seule. Le commandent l'avait laissée depuis plus d'une heure dans la salle d'interrogatoire, espérant que cela lui remette les idées en place.
Jessica, elle, avait perdu tout espoir. Dès le lendemain matin, on allait la déférer au parquet avec sans doute ensuite une mise en prison.
Alors qu'elle luttait désespérément contre le sommeil, la porte s'ouvrit soudainement laissant entrer une jeune femme qui lui était familière:
«- Judie qu'est ce qui t'est arrivée ? Amélie m'a prévue que tu avais quelques ennuis alors j'ai fait aussi vite que j'ai pu ! Je te promets de faire tout ce que je peux pour te sortir de là.
- Jasminj je... Je ...
, Jessica ne put retenir ses larmes qu'elle contenait déjà depuis le début de l'interrogatoire, je suis accusée de chose que je n'ai pas faite. Je te promets que c'est vrai. Aide moi je t'en supplie !»
Devant la détresse de Judie, Jasminj ne regretta plus le choix qu'elle avait du faire quelques heures plus tôt: revenir dans la vie de Jessica au risque de se faire jeter ou ne rien faire et la laisser tomber:
«- Ne t'en fait pas je suis là maintenant et je te promets de faire tout ce que je peux. C'est moi qui va te représenter, je pense qu'il n'y aura pas mieux que moi pour essayer de te sortir de ce cauchemar.»
Judie murmura un "merci", elle revivait de cette bonne nouvelle. Mais c'est à ce moment là, qu'elle se rappela d'un détail qui la perturbait. Le doute devait se lire sur le visage de la jeune femme puisque la jeune avocate lui demanda si tout allait bien:
«- Jaminnj, pourquoi tu es partie il y a huit ans ? Je sais que tu vas sûrement me dire que ce n'est ni le lieu mais je voudrai savoir.
- Judie
, commença-t-elle en laissant sa voix en suspend , c'est trop compliqué. Je ne veux pas que tu t'encombres d'un autre problème.
- Tu sais tu peux  très bien me le dire que c'est de ma faute. Je suis sûre que tu es partie à cause de moi, si je n'avais pas craché le morceau tu serais encore avec nous.
- Arrête Judie ce n'est pas de ta faute,
coupa Jasminj, un jour où l'autre elle l'aurait découvert et ça aurait été la même chose. C'était mon choix en plus de m'installer à Vienne, puis tu sais je me porte très bien même mieux que quand on vivait à Munich !
- Et comment va Marleen ?
- Très bien
, fit Jasminjn avec un sourire, on est très heureuses toutes les deux. On réussit très bien notre vie.»
Du temps où Marleen et elle étaient encore à Munich , Jessica adorait beaucoup cette dernière qu'elle avait toujours considéré comme une sœur:
«- Et votre enfant est pour quand ?, questionna Judie avec un brin de malice qui avait remarqué dès le départ le ventre arrondi de la jeune femme.
- Bientôt, vers fin mai début juin. Je te fais la surprise du sexe de l'enfant, tu le sauras quand tu viendras nous voir. Tu es toujours la bienvenue !»
Le visage de la jeune Bayram se ternit, elle continua dans un air plus triste:
«- Si je sors un jour, sinon je ne le connaîtrais jamais.
- Désolée Judie je ne voulais te rendre triste avec mon enthousiasme à propos de ma grossesse
, la jeune adulte haussa des épaules puis continua, rien que pour que tu puisses voir mon enfant je me battrai encore plus pour que tu sortes de là.»
C'est à cet instant que le commandant ouvrit la porte:
«- Maître le temps est terminé, je vous prie de bien vouloir partir.
- Je n'ai pas terminé de m'entretenir avec ma cliente
, lâcha-t-elle sèchement.
- Les vingt minutes sont passés maître vous devez partir maintenant.
- Commandant je crois que nous n'avons pas la même notion du temps. Sur mon téléphone il n'y a qu'un quart d'heure de passé.
- Je ne sais pas comment vous avez fait pour obtenir ce dossier au vu de ce que j'ai entendu durant votre petit entretien. Vous parliez vraiment du dossier de votre cliente ?! Donc s'il vous plait Maître, c'est la dernière fois que je vous le demande veuillez quitter cette pièce.
- La règle de confidentialité vous connaissez ? Je ne vous permets pas de me parler ainsi
, excédée elle se leva et se dirigea vers la porte en passant devant le commandant lui lâcha sèchement, à partir de maintenant vous ne pourrez interroger Mademoiselle Bayram que en ma présence.»
Puis Jasminjn s'en alla, laissant Judie au commissariat pour sa première nuit en cellule.
Jeudi 21 mars 2019


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Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
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⋆ Transfert ⋆

Le soleil était à peine levé, il était donc très tôt lorsque la porte de la cellule où était Judie s'était ouverte.
Elle peina à ouvrir les yeux tant elle avait passé une mauvaise nuit. Des cliquetis de talons se firent entendre, elle se douta donc qu'on ne venait pas déjà l'embarquer:
«- Tu as réussi à dormir cette nuit ?, demanda la voix féminine qu'elle reconnut aussitôt.
- Disons que j'ai connu mieux comme nuit ! Le matelas était dur comme une planche à pain, répondit Judie en baillant et en s'étirant.
- On a pas beaucoup de temps, attaqua Jasminj directement, j'ai récupéré le dossier et j'ai travaillé dessus toute la nuit. Il fallait que je te pose des questions parce j'ai peu de jours pour préparer ton procès.
- Il est quand exactement ?
- Lundi, j'ai précisément un weekend pour tout mettre au point.
- Élly l'a fait exprès, elle est presque avocate donc elle savait très bien qu'en peu de temps la défense que j'aurai ne serait pas au point et je vais bien payer. Ne te fatigue pas Jajou garde ton énergie pour ton enfant.
- Elle ne connait pas encore toutes les ficelles du métier ! Impossible n'est pas Jasmijn
, répondit-elle en s'asseyant à côté de Jessica et ouvrit son dossier, explique moi comment on a pu t'accuser de tous ces méfaits ? Enfin qui a voulu te faire porter le chapeau ?
- Comment tu sais qu'il y a quelqu'un derrière tout ça ?
, questionna Jessica interloquée.
- Judie c'est un peu gros quand même qu'une jeune fille de dix-neuf ans manigance un accident, meurtre prémédité, organise tout un trafic de drogue et fasse de la fraudulation. Ton casier est vide, tu n'as jamais eu d'histoire ni rien.
- Raphaël, le mari enfin ex-mari d'Élise
, commença Jessica hésitante, je... il m'a fait chanté. Je n'ai pas eu d'autres choix que de plier parce qu'il me menaçait.
- On va se concentrer essentiellement sur l'accident prémédité parce que c'est l'objet de ce premier procès. Je veux en savoir plus sur ce plan qui a été trouvé dans ton bureau.
- Je lui servais de secrétaire, un jour il m'avait demandé d'imprimer un document. J'ai vu le nom d'Élise dessus alors ça m'a intrigué. J'ai regardé et c'était le plan du "meurtre", la date et le lieu était déjà prévu. Un complice avait pour mission de couper les freins. Peu de temps avant qu'il arrive au lieu exact, l'autre complice qui suivait la voiture de Charles devait lui envoyer un message pour le prévenir. À hauteur il allait lui tirer dessus. Sauf qu'en réalité ça ne s'est pas passé comme ça et on a eu un accident nous aussi. Je ne sais pas ce qu'il a fait mais la police m'a retrouvée à la place du conducteur avec du cambouis sur les mains...
- Ça m'étonne même pas de lui
, lâcha Jasminj, de toute façon  quand il a des problèmes il les rejette toujours sur les autres. Tout est plus clair maintenant.
- J'ai voulu prévenir Élise mais elle ne répondait ni à mes appels ni à mes messages.
- Je vais faire vite, ma solution de secours si Lundi tu n'obtiens pas de libération c'est de faire appel pour engager un procès contre Raphaël. Tout ce qu'on te met sur le dos vient à cause de lui donc c'est cette enclume qu'il faut coincer. Je n'ai pas pu retarder l'heure du transfert en prison mais je te promets de faire en sorte que tu y restes le moins longtemps possible.»

Des policiers ainsi que le commandant ouvrirent la cellule, il était temps d'emmener Judie à Pi Amsterdam Locatie de Weg . Jasminj l'accompagna jusqu'à la voiture qui allait l'escorter jusqu'à la prison:
« Je ne voulais pas te le dire tout à l'heure mais ils arrivent dimanche soir et seront là pour le procès lundi, chuchota l'avocate autrichienne.
Elle lui promit d'obtenir dès que possible un parloir avec eux, alors que l'agent allait fermer la porte Jessica s'écria:
« Le plus urgent c'est un parloir avec Raphaël s'il te plait ! Je veux comprendre pourquoi.»
Il ferma la porte puis le conducteur démarra pour commencer le transfert.
Vendredi 22 mars 2019


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Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
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Autre compte : Alex Burcia
Localisation : Amsterdam, Pays-Bas
⋆ Trial day 1 (part.1)⋆

Tout le palais de justice était  agité en ce milieu d'après-midi. Plusieurs affaires étaient en comparution devant la cours de justice et le palais grouillait de magistrats et d'avocats qui couraient de droite à gauche.
Stefany attendait impatiemment avec Éric que la porte de la chambre ouvre, répétant sans cesse ce qu'elle avait pu rater pour que l'une de ses filles  soit accusée d'accident prémédité.
Cette affaire était délicate puisqu'elle opposait deux soeurs. Dur dilemme donc pour une mère de se départager. Christophe l'avocat -et maître de stage- d'Élly avait bien compris qu'il devait sympathiser et se mettre dans la poche la mère pour pouvoir garder de l'avance sur la partie adverse.
Une sonnette retentit, tout le monde se leva puis le magistrat ainsi que la cour rentra:
«- Bien nous sommes réunis pour juger l'affaire Bayram. Je rappelle les faits, un accident prémédité qui a causé le coma de Monsieur Garcia et qui a également fait objet d'un homicide involontaire. Tout cela sous une conduite sans permis.  Le parti de la victime est représenté par Maître Ligneron. La victime n'est pas présente puisqu'elle est dans le coma mais sa compagne est présente. Quand à l'accusée, elle est représentée par Maître Ba, des chuchotements parcoururent l'Assemblée des juges, je disais Maître River . Faites entrer l'accusé !, ordonna le magistrat pour faire taire les chuchotements au sein du public.
La porte s'ouvrit, deux policiers tenaient  Judie de part et autre pour ne pas qu'elle ne tente de s'enfuir. Elle se sentait comme une bête de foire, elle tenta de trouver un regard réconfortant auprès de sa mère en passant près d'elle mais Stefany détourna les yeux. Les policiers l'installèrent au sein du box des accusés puis la séance commença:
«- Faites venir l'accusé à la barre, commanda le magistrat, Madame Bayram. Je lis dans votre dossier que vous êtes proche de vos soeurs. Alors pourquoi avoir tenté de la trahir si je puis dire votre sœur aînée en voulant tuer son compagnon ?
- Vous êtes soudées par un pacte mais pourtant vous l'avez trahi deux fois en l'espace d'un mois. Vous commencez par briser sa vie en volant son mari et ensuite vous tentez de tuer son nouveau compagnon ? Est-ce que vous ne seriez plutôt pas jalouse qu'elle soit heureuse, qu'elle se sépare de vous ? Vous êtes malheureuse en amour donc vos soeurs devraient être l'être aussi donc vous avez pour cela élaborez ce plan machiavélique
, s'exclama Christophe.
- Mes soeurs sont tout pour moi ! Si elles sont heureuses alors moi aussi je le suis pour elle. Si je suis seule c'est parce que moi je l'ai décidé. Je ne leur ferai aucun coup bas, si elles étaient dans la même situation que moi et qu'elles m'auraient certifié qu'elle n'avait rien fait quand bien même personne ne les croit et bien moi je les aurais crues.
- Vous avez beaucoup souffert de la mort de votre père disparu tragiquement dans un accident de voiture aux Philippines. Je pourrai vous citer toutes les similitudes, pays lointain par rapport au lieu d'habitation de votre soeur, freins qui ont été sabotés, dans un virage. Votre soeur n'a pas tellement été impactée par celui de votre père alors vous avez décidé de lui faire vivre le même accident mais sur une personne qui lui tenait encore plus à coeur. Comme vous étiez en froid avec elle, vous teniez le moyen de lui faire payer ce qui vous rendait malheureuse depuis des années.
- C'est mesquin ce que vous avancez Maître Ligneron
, s'exclama Jasminj, lorsque cet accident a eu lieu certes les aînés de la famille étaient déjà parties mais toute la famille de Paul a souffert de sa disparition. Forcément davantage les deux plus jeunes, qui étaient en pleine adolescence perdre leur père si jeune n'est pas une chose facile. Alors qu'elle aurait été l'intérêt de ma cliente de faire revivre ce traumatisme ?! Aucun bien évidemment ! Comment pouvez-vous imaginez qu'une jeune fille de dix-neuf ans puisse élaborer un plan si complexe ? Comme vous l'aurez lu dans le rapport des fouilles faites chez Monsieur Raphaël Lisseti, l'ex-mari d'Élise Bayram. Ma cliente travaillait comme secrétaire chez lui, forcément elle imprime des dizaines de feuilles pour lui chaque jour donc c'est normal que ses empruntes soient sur les feuilles. Ne vous êtes vous pas dit une seule fois qu'il aurait pu lui demander d'imprimer les feuilles du plan depuis le bureau de ma cliente pour ne pas qu'on remonte jusqu'à lui ?!
- C'est facile de léguer sa faute sur les autres ! Je crois que l'accusée en est la spécialiste depuis le début, nier sa faute. Mais on ne peut pas lui reprocher, c'est ce que tous les accusés font. Ce ne sont jamais eux !
, répondit l'avocat de la partie adverse.
- Comme l'atteste cette facture de téléphone, Jasminj alla donner à la table du jury des copies, ma cliente a tenté de nombreuses fois d'appeler Élise Bayram pour la prévenir de ce qui allait arriver. En imprimant ces feuilles, ma cliente a fait un peu la curieuse pour voir ce qu'il y avait sur ce document. La famille de l'accusée ne pourra nier que la curiosité est dans les gênes de Jessica. Forcément en lisant le contenu, cela l'a horrifié alors elle l'a caché pour ne pas que Monsieur Lisseti découvre qu'elle avait fouillé. Elle a vu ce qu'il allait arriver à  Monsieur Garcia mais Élise Bayram n'a  ni décroché  ni répondu aux SMS une seule fois. Alors cet accident est un peu en parti de sa faute également, imaginez si elle aurait répondu. Rien n'aurait eu lieu.
-  Ce n'est pas le lieu pour les règlements de compte Maîtres s'il vous plait
, déclara le magistrat d'une voix monotone, nous en avons déjà assez entendu sur ce point. Madame Jessica Bayram, vous rouliez sans permis. Quel intérêt pour vous de dépasser largement la vitesse autorisée sur cette route et de causer un accident ?
- Aucun intérêt puisque ce n'était pas moi qui conduisait et que je le répète depuis le départ
, répondit Jessica agacée de se répéter. le magistrat fit signe au policier de la rammener dans le box des accusés.
- Bizarrement le jour de l'accident de Monsieur Bayram, il roulait exactement à la même vitesse sous un temps pluvieux. Il n'avait également pas l'autorisation de conduire puisque son permis n'était pas valable aux Philippines. Jessica était la fille préférée de son père, visiblement elle voulait faire comme lui, continua de manière arrogante Christophe.
- Parlez pas de mon père comme ça
, rugit Judie en se levant de son banc avant que les deux policiers la firent s'assoir sèchement.
- Tais toi Judie, gronda Jasminj à voix basse et rattrapa directement le coup de colère, ce n'est qu'une théorie qui n'a jamais pu être prouvée. Elle n'est donc pas valable aux yeux de la justice. Comme le prouve les expertises et les examens réalisés, la voiture a été largement endommagée côté passager et donc que c'est ce dernier qui a subit le plus de blessures. Ma cliente est celle qui a été la plus blessée dans cet accident ce qui prouve qu'elle n'avait aucun intérêt à rouler à 130 puisqu'elle n'était pas la conductrice ce jour-là.
- Cela nous explique pas pourquoi votre cliente roule sans permis ? Elle ne détient pas de permis valable dans l'Union Européenne
répliqua un des jurés.
- Ma cliente était consciente que son permis obtenue au Canada n'était bien évidemment pas valable ici aux Pays-Bas. Pour cela, peu de temps après son arrivée elle a commencé une formation dans une auto-école. Comme l'atteste ces documents, elle a bien obtenu son permis le 9 mars 2017. J'en ai conclus qu'il ne pouvait s'agir que d'une erreur ou d'une manigance pour que ma cliente ne soit pas sur la liste répertoriant toutes les personnes ayant un permis de conduire.»
Le magistrat fit ensuite appeler une jeune femme, environ la trentaine qui paraissait très stresser à l'idée de venir témoigner. Après avoir fait le serment des témoins, elle commença son récit:
«- C'était le vendredi 8 mars, en fin d'après-midi cette jeune fille Jessica Bayram est venue à l'accueil de la préfecture. Assez en colère, elle voulait savoir pourquoi elle n'avait plus de permis. Je l'ai faite patienter un instant j'avais des papiers à aller chercher lorsque je suis revenue elle n'était plus là.
- Une autre de vos collègues s'est occupée de sa demande
, coupa Jasminj pour justifier cela.
- Maître River s'il vous plait laisser parler le témoin, réclama le magistrat.
- Non à l'heure où elle est venue j'étais seule comme hôtesse d'accueil. Le lendemain quelque chose de bizarre c'est passé. Comme si mon ordinateur se faisait piraté, je ne pouvais rien faire mais quelqu'un était en train de créer un fichier avec sa photo mais sous un faux nom. Puis on a appris le jour-même que des bandes de vidéos surveillance avaient été volées, on nous les a rendues quelques jours plus tard.
- Bien sûr nous avons l'extrait de ce qui c'est passé ce jour-là où Jessica Bayram a disparu
, commenta Christophe avant de mettre en marche l'écran.
La vidéo montrait Judie en train de s'infiltrer dans le bureau pour introduire un boîtier dans l'ordinateur de la secrétaire puis de ressortir en courant du bureau. La jeune femme en regardant cette vidéo essaya de se contenir pour ne pas s'énerver devant ce tas de mensonges mais cela devenait de plus en plus complexe:
«- Il s'agit donc plus que d'une simple conduite sans permis ! Il s'agit de fraude ! Ce qui nous prouve que votre permis de conduire est un faux, s'écria Maître Ligneron.
-  Faites venir l'accusé à la barre, Maître Hobert avocate générale aurait des questions à lui posa, commanda le magistrat.
- Je voudrai revenir sur un point pas très clair, pourquoi est-ce que vous avez changé votre plan ? Je lis ce que vous avez écrit lorsque j'arriverai à sa hauteur je lui tire dessus. Avec ce plan, vous n'auriez eu aucune chance de mourir en même temps contrairement à un accident. Alors pourquoi avez-vous changez ?
- Parce que ce n'était pas prévu qu'un motard déboule dans notre voie et qu'il fallait le contourner pour éviter de le tuer. L'accident  n'était pas dans son plan parce que le nom l'indique c'est pas fait exprès.
- Est-ce que vous n'auriez pas plutôt eu des remords et qu'au lieu de vivre toute votre vie avec sur la conscience le meurtre de quelqu'un vous avez préféré vous tuer en même temps que lui ?
attaqua de nouveau l'avocate générale.
- Rien de cela puisque je vous ai déjà dit que ce n'était pas moi qui conduisait, répéta Jessica agacée.
- Bien, j'en ai assez entendu. Termina Maître Hobert .
- Je voudrai ajouter quelque chose, interrompit Christophe, vous habitez Vienne, sans qu'on vous appelle vous vous précipitez pour prendre ce dossier en main. Seulement vous n'exercez plus depuis quelques semaines, la faute à un congé maternité. Vous n'êtes pas là tant pour défendre les intérêts de votre cliente mais pour régler une affaire personnelle. Vous exercez sous un nom différent, votre véritable nom de famille est identique à celui de ma cliente et de la votre.
- Cela s'appelle un mensonge
s'énerva Jasmijn en se levant d'un coup,  et moi je pense que votre cliente a abusé de ses fonctions d'avocates pour en venir à ses fins. C'était le moment idéal pour assouvir une vengeance n'est ce pas Maître Bayram ?!
- Maîtres s'il vous plait, ce n'est pas le lieu pour régler les affaires personnelles de la sorte
, s'exclama le magistrat, la cour va se retirer pour délibérer»
Toute l'assemblée des juges se leva et se dirigea vers la salle du jugement.

«- On était bien, commença Jasminj en se tournant vers Judie qui était derrière elle, la cour avait l'air convaincu par mes arguments à certains moments.
- Regarde, je suis sûre qu'ils sont  en train de parler sur mon dos. Ça me dégoûte qu'elle ne vienne même pas tenter de me parler, elle me laisse tomber,
pesta Jessica avant de demander, tu t'es mariée ? Personne ne t'appelle pas ton nom de jeune fille.
- Pacsée. C'était le seul moyen d'avoir le même nom que Marleen. Mais on ne le considère comme rien donc on ne porte pas de bagues. Je pensais que ça aurait évité qu'on me sorte des histoires sur ma vie personnelle mais visiblement mon confrère a bien tapé dans les points faibles pour faire tourner à l'avantage d'Élly.»

Jasminj se dirigea vers le box de la victime avec l'intention de rencontrer la mère de l'accusée qui était la même que celle de la victime:
«- Madame Bayram...
- Miller
, corrigea Stéfany cassante.
- Oh pardon je ne savais pas veuillez m'excuser, continua Jasminj d'un ton hypocrite, je suis Maître River l'avocate de votre fille Jessica. Enfin inutile que je m'attarde sur les présentations. Je viens uniquement vous dire que j'ai obtenu un parloir avec votre cadette pour ce soir après le procès. Vous y êtes cordialement invitée,  s'exclama-t-elle.
- Hors de question je ne viendrai pas, répliqua Stefany sans même réfléchir.
- Chérie quand même c'est ta fille, commença Éric à voix basse, tu as promis à Amélie que tu viendrais la voir.
- Je vais y réfléchir
, continua-t-elle mais si clairement sa réponse était non définitif.
- Et bien moi je serai là,» fit-il à voix haute.
Jasminj prit le temps de le remercier, le salua puis repartit vers sa cliente:
«- Très sympa ton beau-père. Il viendra te voir ce soir lors du parloir.
- Maman c'est non j'ai compris
, coupa Judie, si seulement elle pouvait être comme ça aussi.»
La sonnette retentit de nouveau, tout le monde se leva et la cour prit de nouveau place:
«- Les peines encourues sont 16 ans d'emprisonnement, dédommagement aux familles des deux victimes,  également une amende à hauteur de 540 000 d'euros .Il y aura possibilité de faire appel à la décision de la cour  énuméra le secrétaire juridique.
- Avant de rendre le jugement quelqu'un voudrait-il ajouter quelque chose Madame Bayram , l'accusée, personne ne donnant de réponse il s'empara du marteau, nous déclarons... coupable Jessica Bayram de la tentative d'homicide sur la personne de Monsieur Garcia , homicide involontaire sur la personne de Monsieur Cheffe, fraude et conduite sans permis.»
Le magistrat tapa un grand coup de marteau sur sa table. Le procès était terminé, on emmena d'abord Jessica escorté par les mêmes policiers suivie de son avocate. Judie se laissa faire, elle n'avait plus la force de déverser sa colère. Elle était juste dégoûtée que sa propre soeur puisse l'enfoncer ainsi.
De nombreux journalistes attendaient à la sortie du palais voulant recueillir les impressions de la famille de la victime notamment ainsi que de l'avocate de l'accusée.
Toutes les journalistes de télévision se précipitèrent en même temps sur Jasminj qui répondit simplement avant d'aller le plus vite possible vers son taxi «nous n'en resterons pas là, nous comptons contester cette décision et coincer le vrai coupable».
Lundi 25 mars 2019


Dernière édition par Méli le Dim 18 Aoû - 19:04, édité 1 fois
Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
Humeur : Take me back to Amsterdam ♥
Autre compte : Alex Burcia
Localisation : Amsterdam, Pays-Bas
⋆ Trial Day 1 (part.2) ⋆

C'était le tout premier parloir de Judie, en même temps elle était arrivée depuis peu de temps. Une chance que Jasmijn avait pu lui en obtenir un facilement.
Le regard fuyant et accusateur de sa mère quelques heures plus tôt lui restait au fond de la gorge. Elle se doutait donc qu'elle ne sera pas présente.
Judie scruta chaque recoins de cette salle qui ne lui inspirait guère confiance. C'était une salle plutôt de taille moyenne dans un état déplorable.
Elle attendit de nombreuses minutes avant que la porte ne s'ouvre enfin, non pas sur la personne qu'elle aurait souhaité. Mais elle tenta de se convaincre intérieurement que c'était mieux que rien:
«- Je vois bien que ce n'est pas moi que tu attendais, s'exclama Éric en riant avant de s’asseoir en face de sa belle-fille.
- Je dois t'avouer que j'aurai préféré voir ma mère mais j'ai bien compris qui elle avait choisi. Comme d'habitude quoi, soupira Jessica.
- Judie c'est pas facile pour ta mère d'accepter cette situation pour le moment. Ses deux filles qui se font faces, c'est dur pour elle je te l'assure...
- C'est dur de rien du tout
, coupa la jeune femme en colère, tu connais que la partie d'elle qui embobine tout le monde. Elle fait semblant de m'aimer, elle m'a toujours mis la misère quand j'étais petite. T'étais pas là pour voir.
- Arrête d'être dur avec elle. Tu parles avec la colère là.
- Pourquoi tu la défends je comprends pas ! Arrête de parler comme ça, ça m'agace. Mon père au moins il aurait fait quelque chose,
s'énerva-t-elle. Elle se calma puis reprit d'une voix plus gentille, désolée c'était bête et méchant ce que je viens de dire.
- Tu as raison je ne suis pas ton père. Tu es en colère et je le comprends très bien,
continua Eric, arrête de te focaliser sur ta mère et pense à autre chose. Comment tu vas toi ?
- Hum,
marmonna-t-elle, disons que j'ai connu une meilleure forme. C'est un peu compliqué de penser à autre chose quand ma mère m'abandonne et ma soeur aussi. Personne ne me croit et je vais rester à croupir ici toute seule.
- Mais non, on viendra te voir. Enfin moi du moins après ta mère ça sera plus tard.
- Vous habitez à l'autre bout de l'Atlantique, je vais avoir de la visite une fois l'an. Je suis condamnée à seize ans de prison donc à un moment vous allez me laisser tomber,
répliqua Jessica qui voulait avoir réponse à tout.
- Tu penses sérieusement qu'Amélie et Barth vont te laisser ici toute seule ?! Ils t'adorent tellement pour. D'ailleurs ils arrivent bientôt, d'ici une à deux semaines je pense. Ton avocate a fait une demande de parloir pour.
- Non mais c'est génial,
s’enthousiasma Judie.
- Je préfère te voir comme ça, ça fait plaisir, fit Eric avec un sourire, dit moi Jessica. Pourquoi il y a eu des accrochages pendant ton procès avec ton avocate ? J'ai même senti que ça avait l'air tendu entre ta mère et elle.”
Elle ne s'attendait pas à cette question, inutile de révéler la vraie raison qui allait sûrement lui provoquer un choc. Elle bafouilla la première chose qui lui vint à l'esprit:
“ Elles se sont accrochées par le passé, c'est tendu depuis. Enfin c'est une vieille histoire sans importance.”
On frappa violemment à la porte, heureusement car Jessica se sentit soulager de ne pas avoir à continuer à justifier. Eric paraissait satisfait de la réponse lorsqu'il la quitta.

Peu de temps après une nouvelle personne entra, à peine avait elle passé la porte qu'un sentiment qui était plus que de la colère monta en elle:
“- Ne me touche pas, fit Jessica alors qu'elle retira sa main sur laquelle Raphaël comptait poser la sienne.
- Je t'ai connue plus tactile, répondit-il avec un sourire mesquin.
- Pourquoi tu as fait ça ? Demanda-t-elle.
- De, demanda-t-il d'un air innocent, je vois pas du tout. Si tu me demandes pourquoi tu es énervée je ne pourrai pas te répondre malheureusement.
- Espèce d'abruti
, hurla Jessica prête à la frapper, fais pas l'innocent tu sais très bien de quoi je parles !
- Voyons Judie soit raisonnable, tu ne voudrais pas que j'appelle un surveillant pour que ta peine soit allongée ensuite.
- Comment veux-tu que je garde mon calme avec un idiot comme toi qui ne veux pas me dire pourquoi je suis ici ?
- C'est vrai que les accusés veulent toujours rejeter leur faute sur les autres”
, s'exclama Raphaël en riant.
Le trentenaire eut un fou rire, Judie essayait pendant ce temps de se contenir de ne pas l’affubler de coups en tout genre. Finalement, il se décida à tout lui raconter:
“- Alors effectivement Judie, c'est moi qui suit à l'origine de tout ça et d'autres choses dont tu n'imagines même pas encore. Mais c'était dans ton contrat ! Tu me sers de couverture impeccable et je peux continuer mes affaires tranquillement. Mais t'en fait pas, tu auras sûrement une remise de peine.
- Comment peux-tu oser faire une chose pareille et continuer à te regarder dans la glace le matin. Tu me dégoûtes, Elly a raison tu n'es qu'une ordure de bas fond. C'est immonde ce que tu me fais vivre ! Tu te rends compte un peu de ce qui va m'arriver ?! J'ai tout perdu à cause de toi, mes études, ma famille. J'ai pas de mots pour exprimer mon profond dégoût que j'ai en te regardant. Comment j'ai pu oser m'imaginer qu'il y avait quelque chose entre nous ?
!, lâcha Jessica en crachant presque ses mots.
- Ah oui j'attends de voir ce que tu vas faire alors tu es coincée ici pour les seize prochaines années, se moqua-t-il.
-  Jasminj n'a pas dit son dernier mot ! Si tu crois sérieusement que tu vas pouvoir te faire toutes les soeurs Bayram tu te plantes un doigt dans le nez. Tu vas sortir de notre famille aussi vite que tu es arrivé, ça aurait du être fait depuis longtemps d'ailleurs.”
Jessica se leva puis alla frapper à la porte, elle en avait assez de parler avec Raphaël et de toute façon elle lui avait dit tout ce qu'il y avait sur son coeur.
Elle n'avait qu'une hâte que le procès contre l'ex-mari d'Elise arrive le plus vite possible pour qu'il puisse payer tout ce qu'il avait fait à Elly, à elle et même à Alicia.
Lundi 25 mars 2019
Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
Humeur : Take me back to Amsterdam ♥
Autre compte : Alex Burcia
Localisation : Amsterdam, Pays-Bas
⋆ Trial Day 2 (part.1) ⋆

De tous les procès qui allaient se dérouler cet après-midi, le plus intéressant était la suite du procès Bayram. S'Il y avait quelques semaines, il avait opposé les deux sœurs Elise et Judie, cette fois-ci il opposait Judie et Raphaël.
Il y avait une foule impressionnante qui voulait assister au dénouement de cette histoire, Stefany essaya de se fondre dans la masse pour passer inaperçue. C'était pour elle une honte d'avoir une de ses filles accusée de différents crimes.
Deux personnes fendirent la foule pour parvenir à la porte, Maître Jostin suivi de près par son client Raphaël Lisseti qui arborait un sourire charmeur au visage en particulier lorsqu'il passa devant Jasminj :
« - Qu'est-ce qu'il a encore inventé celui-là, chuchota-t-elle à voix basse.
- Il est fort pour pouvoir effacer les soupçons sur lui. J'espère que tu as bien préparé la défense de Judie. Au cas où tu ne saurais pas son avocat est quasiment imbattable, il est très réputé.
- Je sais très bien ce que j'ai à faire merci
, répondit sèchement la petite-amie de Marleen, je suis dans le métier depuis plus longtemps que toi donc je sais à qui j'ai à faire. Je n'ai d'ailleurs pas de conseils à recevoir d'une jeune femme qu'il y a quelques semaines à peine, a voulu enfoncer sa sœur. »
Jasminj laissa Elise en plan et s'engouffra à son tour dans le monde amassé devant la porte pour pouvoir rentrer à son tour à l'intérieur.

Pour la énième fois de la journée, la sonnette retentit, l'assemblée se leva puis la cour fit son entrée. Le magistrat s'éclaircit la voix puis prononça son habituelle introduction :
« Bien nous sommes réunis ici pour le procès Bayram. Je rappelle les faits, accusation de manipulation, homicide volontaire, fraude, trafic de produits illégaux et… et coups et blessures volontaires sur la personne de Monsieur Lisseti. La victime est représenté par Maître Jostin. Quand à l'accusée, elle sera représentée par Maître River. Faites entrer l'accusée ! »
C'était exactement le même scénario que la dernière fois, tout le monde la regardait comme une bête de foire. Mais cette fois-ci, elle ne cherchait aucunement le regard de sa mère, à un moment elle entendit qu'on l'appelait seulement le temps qu'elle tourne la tête elle avait déjà avancé de plusieurs mètres :
« - Bien commençons le 25 mars 2019 était jugée pour tentative d'homicide volontaire, fraude, de conduite sans permis Madame Jessica Bayram. Le dossier a été ré-ouvert à ce jour puisque de nouvelles accusations ont été faites se réclamant des deux partis, à travers ce procès nous allons juger qui est le vrai coupable.
- Nous allons traiter dans un premier temps les récentes accusations faites par Monsieur Lisseti
, annonça la secrétaire juridique, je cite la déclaration  "lors du parloir avec Madame Jessica Bayram elle m'a insulté de toutes les noms et m'a frappé violemment".
- Faites venir l'accusée à la barre s'il vous plait
, ordonna le magistrat, vous nous dites la dernière fois que vous n'êtes pas violente pour ces accusations, ce rapport médical attestant des blessures et les éclats de voix entendus lors ce parloir ne trompent pas ?
- Je maintiens toujours ce que je dis je ne suis pas violente ! Je reconnais lui avoir hurlé dessus  mais j'ai une certaine retenue même s'il l'aurait mérité parce qu'il est la cause de ma présence ici, parce qu'il a gâché la vie de notre famille durant des années.
- Détaillez ce point s'il vous plaît Madame Bayram »
, demanda un juré.
Judie ne donna pas réponse, ils en voudraient sûrement en savoir davantage et elle ne pouvait rien dire sans quoi elle mettait en danger sa famille.
« - Infondé voilà tout, réplique Maître Jostin, vous prétendez avoir connu mon client uniquement en janvier dernier. Seulement dès votre arrivée à Amsterdam en septembre 2017 vous êtes venus le voir et vous avez commencé vos manipulations et vos menaces. Vous aviez voulu le voir pour lui demander de vous sortir de là mais il a refusé et vous avez frappé.
- Pourquoi n'a-t-il pas crié alors qu'il se faisait frapper
, demanda ironiquement Jasminj, les surveillants seraient tout de suite intervenus ! Vous ressortez du parloir, aucune blessure, des caméras de la ville montrent également qu'il y a quelques jours à peine vous n'aviez aucune blessure.
- Maître vous devriez penser à vous acheter des lunettes ! Vous voyez bien les blessures de mon client actuellement
, rigola Jacob.
- Nous en revenons au fait que Monsieur Lisseti est un habile artiste de la manipulation. Nous sommes le cinq janvier 2019, Monsieur Lisseti fait convier ma cliente à peine rentrée de Ruka. Il lui fait une proposition qu'elle est obligée d'accepter sous la menace. Il avait besoin d'elle et la faisait travailler toujours sous la menace. Lorsqu'il est venu la voir, il a révélé toute la machination qu'il avait mis en place.
- Pourquoi accusez-vous Monsieur Lisseti de fraude et manipulation dans ses affaires
, demanda l'avocate générale.
- Je travaillais pour lui donc je sais ce qu'il tramait. Il voulait devenir un puissant homme d'affaires, alors il se servait de moi comme moyen de pression sur les hommes avec qui il voulait faire affaire, répondit Jessica avant de continuer, il était capable de tout.
- En ce qui concerne la fraude
, ajouta Jasminj, Monsieur Lisseti est un habile artiste de la falsification. Vous aviez accusé ma cliente d'être rentrée dans les fichiers de l’État, d'avoir utilisé un faux permis de conduire mais quand est-il de Monsieur Lisseti qui a sorti un faux rapport médical, de fausses blessures pour pouvoir enfoncer ma cliente et j'oubliais d'avoir détourné la vidéo d'une caméra de surveillance ?!
- Justement
, Jessica Bayram vous êtes très douée en informatique. Comme l'atteste vos bulletins de notes et vos appréciations vos professeurs trouvaient que vous aviez un don exceptionnel pour l'infographie et même pour tout ce qui touchait l'informatique en général. Alors je pense que tout est possible venant de votre part, » argumenta Maître Jostin.
Un témoin devait être entendu, Jessica était surprise de voir avancer sa sœur Elly. Si elle venait à la barre ce n'était certainement pas pour donner un témoignage en sa faveur :
« - Madame Lisseti Elise confirme la version que j'avance que sur sa sœur.
- Bayram, je m'appelle Elise Bayram
, lâcha-t-elle fermement, nous sommes divorcés depuis deux mois. J'étais venue en effet témoigner pour mon ex-mari mais il se trouve qu'il ne mérite pas mon soutien. En effet tout ce qu'il l'intéresse est l'argent, le profit et il est très fort dans l'art de la manipulation. Oui j'en ai été victime, ce dont vous ne savez pas c'est que j'ai été mariée de force à lui parce que l'argent des Bayram l'intéressait. Pendant des années j'ai du rester avec lui parce qu'il menaçait d'anéantir ma famille. Tout ce qui a été argumenté par Maître Bayram est vrai .
- Vous avez dit Maître quoi?
, questionna un des jurés.
- Maître River, se reprit Élise, enfin je me suis trompée de nom cela n'a pas d'importance pour le procès.
- Madame Bayram, il y a deux semaines vous avez engagé un procès contre votre sœur. Pourquoi décidez vous de la défendre tout d'un coup ? Cela n'a aucun sens.
 , fit Jacob contrarié qu'Elly l'ait lâché.
- J'ai ouvert les yeux », répondit-elle avant qu'elle fut invitée à aller s’asseoir à sa place.
Pendant une bonne heure, s'enchaîna une lutte acharnée entre Jasminj et Jacob pour défendre leurs clients. L'histoire du trafic de drogue était mise sur le tapis.
Les deux partis s'accusaient de la même chose : être le chef d'un réseau important de trafic de drogue et de stupéfiants et d'avoir mis ça sur le dos de l'autre pour en ressortir blanchi. Néanmoins il y avait une différence près qui pouvait faire toute la différence. Maître Jostin montra les trous présents dans la comptabilité de son client, de l'argent qui avait été déplacé dans un compte dans les Bermudes et ne manqua pas d'ajouter que son client en avait fait la découverte un jour et que Judie l'avait menacé de ne rien dire sous peine de lui détruire sa carrière. Il devait donc servir de couverture. La jeune femme se défendit simplement en disant qu'à dix-neuf ans c'était impossible d'organiser quelque chose d'aussi important.
Il restait à Jasminj une carte à abattre avant que le jury parte en délibération :
« - Le jour de l'accident fin février, vous étiez dans la voiture avec ma cliente et vous êtes côté passager jusque là je suis dans les faits. Le rapport de l'accident indique clairement que la voiture étant retrouvé côté passager c'est ce dernier qui a été le plus touché. Je lis sur votre dossier de prise en charge  que vous aviez seulement quelques égratignures. Expliquez moi comment cela est possible .
- Maître River, vous allez beaucoup trop loin dans ses accusations, ce n'est pas à vous de poser ces questions. Ce sont des propos calomnieux, mon client a été en état de choc après cet accident parce que votre cliente ne sait pas rouler et en plus conduit sans permis !
- Vous êtes corrompus par votre client qui a tout manigancé depuis le début ! Une personne comme lui  ne mérite même pas un jugement mais un passage direct en prison à perpétuité.
- Très chère collègue je pense que vous auriez du être mise à l'écart de cette affaire dès le départ. Vous la prenez trop à coeur, normal lorsque vous défendez votre sœur.
- Assez de règlements de comptes
, hurla le magistrat en frappant un grand coup de marteau pour faire taire les deux avocats, Maître River, Bayram ou je ne sais diable comment l'on doit vous appeler cela fait deux fois que vous vous en prenez à la victime de la sorte. La cour en a assez entendu. »

Jasminj s'en mordait les doigts de s'être emportée par les émotions, elle savait que cela pourrait coûter cher à Judie son coup de colère. Maître Jostin méritait bien son titre d'avocat imbattable, il avait mis sûrement une avenue devant Raphaël. Elle admettait qu'il avait raison, elle aurait du se dessaisir de l'affaire.
La fille de Paul n'osait même pas se retourner pour parler à Judie tellement elle avait honte de sa prestation et honte de lui infliger un retour en prison. Jessica n'osa pas non plus prononcer un seul mot et n'avait pas très envie de parler non plus.
Les peines allaient être très lourde, accumulée à celles de l'autre fois cela allait lui gâcher toute sa vie.
Le dénouement était proche, nouveau coup de sonnette et la cour refit son apparition :
« - Personne ne souhaite ajouter quelque chose avant le verdict, demanda le magistrat en s'emparant de son marteau pas de réponse, très bien. Nous déclarons coupable Madame Jessica Bayram  d’importation, d’exportation, de transport, de détention, d’offre, de vente de stupéfiants en bande organisée, coup et blessures sur la personne de Monsieur Raphaël Lisseti et de faire des menaces sous la contrainte. Vos peines sont 35 ans et 6 mois de prison et 7584000 euros d'amande.
- Objection votre honneur
, hurla Jasminj en tapant fortement sur la table avant de se lever ce qui fit taire le brouhaha de l'assemblée, je demande à faire appel à la décision.
- Maître Bayram vous avez déjà fait appel au précédent procès
, rechigna le Magistrat avant de consulter rapidement le reste de la cour, très bien vous nous l'accordons mais vous avez jusqu'à samedi pas plus. »

Jasminj avait quatre jours pour sortir Judie de ce piège sans quoi, elle l'aurait sur la conscience. Le procès terminé, un meute de journaliste se précipitèrent. Raphaël prit le plaisir de leur répondre mais Jasminj n'avait pas le coeur à ça et fonça rapidement dans son taxi.
Mardi 9 avril 2019
Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
Humeur : Take me back to Amsterdam ♥
Autre compte : Alex Burcia
Localisation : Amsterdam, Pays-Bas
⋆ Trial Day 2 (part.2) ⋆

Les visites au parloir s'enchaînaient et à chaque fois que la personne s'en allait, c'était un déchirement pour Judie. Elle était fatiguée de subir cette émotion depuis plusieurs heures déjà, de voir tout le monde s'inquiéter pour elle.
La porte s'ouvrit une énième fois de nouveau, elle eu une expression de surprise lorsqu'elle vit rentrer cette nouvelle personne :
« - Eldrin, qu'est ce que tu fais là ?, demanda Jessica surprise.
- J'ai appris ce qui c'était passé alors avec Camila on s'est dit qu'on devait être là pour te soutenir.
- Vous êtes adorables tous les deux. Je ne sais pas comment vous remerciez d'être venus, surtout que vous avez fait tellement de chemin pour me voir là. »

Le jeune homme prit ensuite une mine sérieuse, avant de continuer :
« - Judie, si je suis venu jusqu'ici c'est pour te dire quelque chose.
- Toi sérieux
, lâcha la jeune femme avec un petit sourire, à quel moment est-ce possible ?!
- Écoute, depuis que tu es venue à Noël au Kosovo, qu'on a dormi ensemble cette nuit là je ne pense plus qu'à toi. Tu hantes mes pensées tout le temps, je n'arrive plus à avancer. Je… Je ne pensais pas que ça prendrait autant d'ampleur en moi. Je ne suis pas comme ça d'habitude, je pensais que ça allait me passer mais non, je n'arrive pas à tourner la page.
- Eldrin je
, poursuivit Jessica troublée par la déclaration du jeune homme, je… tu sais très bien que ce n'est pas possible. Je suis condamnée à cinquante ans de prison, j'aurai soixante-dix ans que je sortirais. Tu ne peux pas m'attendre éternellement, passe à autre chose.
- Judie je ne pourrai jamais, tu es devenue trop importante à mes yeux. Je t'attendrai s'il le faut pas ne me demande pas ça s'il te plaît.
- Non Eldrin tu ne peux pas te projeter avec moi, on ne pourrait pas avoir les mêmes projets qu'un couple normal. Puis tu habites trop loin, je ne veux pas que tu passes ta vie dans un avion pour moi. »

Elle détourna les yeux pour cacher son émotion alors que le jeune kosovar prit les mains munies de menottes de la jeune femme entre les siennes ce qui accentua son trouble. Comme Eldrin, elle ressentait la même chose. Impossible de passer à autre chose depuis la nuit qu'ils avaient passé ensemble. Ce n'était pas une aventure d'un soir comme elle espérait à ce moment là, c'était plus :
« - Tu ne me mérites pas. Je vais finir ma vie seule, j'aurai jamais connu une vie de couple mais qu'importe. De toute façon, je suis la pire des femmes qu'il existe sur terre, c'est bien pour ça que je suis là.
- Je ne suis pas mieux si tu savais
, enchaîna le jeune homme, si tu savais le nombre de fois où j'étais un pur connard avec les femmes. J'étais plutôt du genre à coucher un soir avec une et le lendemain la larguer comme une chaussette qu'on met dans le panier à linge. »
Il se leva soudainement puis fit le tour de la table pour se placer à côté de la jeune femme, Jessica comprit aussitôt ce que le kosovar voulait faire :
« - Eldrin je t'en supplie ne fait pas ça, c'est interdit de me faire espérer de la sorte. C'est la procédure.
- Qu'est ce que j'en ai à faire de la procédure, Judie tu me plais j'y peux rien. Je sais qu'il n'y a pas que cette foutu procédure pas vrai ? Enlève cette carapace, tu es avec moi maintenant. »

Eldrin à ses côtés, Jessica ne protesta plus. Comme si son cerveau ne répondait plus, elle se leva machinalement pour faire face au jeune homme. Ce dernier prit les deux mains de la jeune femme pour les passer par dessus sa tête et se retrouva coller à elle.
Judie se laissa faire, elle était comme envahie d'un sentiment étrange. Habituellement, elle était habituée à prendre les devants avec les hommes mais avec lui, c'était différent. Il exerçait tellement un pouvoir sur elle.
Judie se retrouva instantanément collée contre Eldrin, n'étant pas libre de ses mains, elle essaya de les éloigner le plus loin possible pour éviter d'étrangler le jeune homme. C'était comme si elle était ailleurs dans ses bras musclés, dans un autre monde où elle oubliait où elle se trouvait. Serrer quelqu'un dans ses bras, elle en rêvait depuis qu'elle s'était retrouvée ici. Elle fourra son visage dans le cou du jeune homme pour en sentir son doux parfum :
« - Je vais regretter ce que je vais faire, mais je t'aime trop pour en rester là. » chuchota Jessica avant d'embrasser Eldrin.
Ça aussi elle avait rêvé, c'était comme si d'un coup elle revivait dans les bras du jeune homme. Un rêve éveillé qui prit fin dès lors qu'on frappa violemment à la porte, c'était le signe que le parloir était terminé. Tout se stoppa net, elle se rassit  sur sa chaise, les mains du kosovar entre les siennes. C'était dur de le laisser partir désormais, elle avait été faible et le regrettait maintenant. Jasmijn l'avait pourtant prévenue, laisser une distance entre chaque personne qui venait la voir pour éviter ce moment :
« Je t'aime Eldrin, j'aurai tellement voulu rester avec toi. Tu es quelqu'un de bien, tellement bien. Je… Va y s'il te plaît ça devient beaucoup trop compliqué. » Elle ne le  regardait plus, elle avait tourné la tête pour parler. Pour éviter de le voir partir, elle sentait ses mains s'éloigner des siennes à mesure et lorsque la porte s'ouvrit pour le faire partir, elle eut simplement le temps de prononcer « je veux voir mon avocat s'il vous plaît » avant d'éclater en sanglots.
Jasmijn arriva presque instantanément, inquiète qu'on la demande soudainement. Sa sœur était au milieu de la pièce, pleurant toutes les larmes qu'elle conservait depuis longtemps. Sa sœur l'a prit dans ses bras :
« - Jasmijn, je voulais pas. Il… c'est trop dur de le voir. Je ne veux plus qu'on vienne me rendre visite, je ne veux pas qu'on voit me faire emmener. Je lui avais dit non, je suis faible.
- Qu'est ce qu'il t'a fait ce mec ? Dit moi, ce qu'il t'a fait ! Je te promets qu'il va pas s'en sortir s'il t'a fait du mal lui aussi. Jessica, sèche tes larmes je t'en supplie.
- Rien
, lâcha Judie entre deux sanglots, rien… Je l'aime, mais je peux rien faire car je suis coincée ici. Tout m'échappe, ma vie m'échappe et je peux rien faire.
- S'il t'aime il t'attendra je suis sûre. Tu es certaine de ne plus vouloir voir personne jusqu'à ce que je te sorte d'ici ?
- Certaine ! Tu m'excuseras auprès des gens. »

Jasmijn après avoir réconforté un minimum sa petite soeur sortit du parloir et annonça d'un ton neutre au reste des personnes venues la voir :
«  Je suis désolée, elle ne veut plus voir personne jusqu'à sa sortie de prison. Je vous demanderai également de partir. Elle ne souhaite pas qu'on la voit se faire emmener. »
S'en suivit de la colère et de l'incompréhension de la part du reste des personnes mais ils exécutèrent la demande :
« Eldrin, c'est ça ? », demanda la jeune femme, je peux te parler un instant.
Il se retourna instantanément en entendant son prénom.
"- Tu te rends compte de ton acte ? De tes paroles ? Comment peux-tu promettre une chose qui est impossible à tenir ?  Tu sais comment elle est Jessica maintenant ? Elle est inconsolable. Restes ici et tu vas la regarder partir pour la dernière fois. C'est ma petite-sœur et je sais qu'elle a besoin de te voir."
Elle tapa dans la porte, signe que les pénitenciers pouvaient l'emmener.
Jessica tourna un instant la tête et ne put la détourner lorsqu'elle le vit à côté de sa sœur, elle se débattit de toutes ses forces et réussit à échapper des mains des pénitenciers.
Elle se jeta immédiatement dans les bras de sa sœur et d'Eldrin :
« - Je vous aime, chuchota-t-elle, je t'aime Eldrin.
- Mains en l'air et vous reculez lentement vers nous.
, s'exclama un des pénitenciers qui pointait un pistolet derrière la jeune femme pour l'empêcher de faire tout mouvement de fuite.
- Vas y Jessica n'allonge pas ta peine et soit forte  ! » Termina Jasmijn alors que sa sœur reculait petit à petit et disparut ensuite derrière un couloir laissant Eldrin et elle seuls, face au souvenir de la jeune femme.
Mardi 9 avril 2019
Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
Humeur : Take me back to Amsterdam ♥
Autre compte : Alex Burcia
Localisation : Amsterdam, Pays-Bas
⋆ The last trial day ⋆

Une foule impressionnante était amassée devant la porte, il y avait encore plus de monde que la dernière fois. Il faut dire que c'était le procès le plus intéressant du moment qui allait enfin connaître le dénouement en fin de matinée. Jasminj espérait que cette ultime chance allait fonctionner.
Une fois arrivée à l'intérieur,  l'avocate repéra Amélie et d'un regard l'interrogea pour savoir si elle comptait faire son témoignage ou non. La benjamine Bayram lui répondit d'un haussement d'épaules, elle ne savait pas quoi faire :
« - Tu vas le faire, questionna Barth en chuchotant.
- Je ne sais pas encore.
- Amélie si tu fais ça, Alicia va avoir des ennuis. Je sais que vous ne l'aimez pas, mais fait le pour moi au moins.
- Barth je peux pas, tu sais très bien que ça peut sauver Judie ce que je vais dire. »

Avant que le demi-frère d'Amélie ne puisse répliquer quelque chose. La sonnerie retentit.
C'était la dernière fois qu'ils avaient à se lever à l'entrée de la cour, dernière fois que Judie rentrait escortée par deux policiers et dernière fois que le magistrat prononçait son introduction.
Aujourd'hui seulement les témoins devaient être entendus, Jasminj n'étaient pas peu fière d'avoir réussi à les avoir trouvés en si peu de temps :
« Premier témoin, Madame Gerda Van Der Zullen », annonça la secrétaire juridique.
Une petite dame toute courbée arriva doucement à la barre, elle semblait être âgée d'environ quatre-vingt-dix ans. Après avoir fait le serment de vérité, elle commença d'une voix chevrotante mais sûre d'elle et de ses propos :
« - C'était le vendredi 8 mars je me souviens très bien de ce jour-là. J'attendais ma fille qui avait un rendez-vous avec le maire qui s'éternisait. Je me souviens très bien de cette jeune fille qui était arrivée énervée puis qui est repartie quelques minutes plus tard et de cet homme aussi. Il est arrivé, elle hésita pour chercher dans ses souvenirs une durée approximative, une bonne dizaine de minutes après. Je l'ai vu rentrer par une porte interdite au public et s'installé au bureau de la secrétaire. Il n'y est pas resté très longtemps puis il est reparti.
- Pourquoi n'êtes vous pas venue plus tôt pour dénoncer cette intrusion ? Vous attendez un mois avant de parler, pourquoi ?
, demanda l'avocate générale en haussant un sourcil.
- Lorsqu'il est reparti avec du matériel informatique, je ne pourrai pas vous dire exactement de quoi il s'agit je ne m'y connais pas, il a remarqué que j'étais là et que j'avais pu observer la scène. Il m'a menacée alors j'ai pris peur et je me suis tue. Mais je regrette si j'avais su que j'aurai pu épargner tout cela à une jeune fille qui a toute la vie devant elle. Vous savez j'ai des petits-enfants qui ont le même âge.
- Comme nous le prouve ce témoin
, enchaîna Jasminj, cela nous montre bien que la vidéo montrant soit disant ma cliente en train de trafiquer l'ordinateur est un montage réalisé par Monsieur Lisseti. Cela affirme également qu'il est à l'origine de l'infiltration dans l'ordinateur et que bien sûr il n'hésite pas à menacer quiconque se trouve en travers de son chemin.
- Second témoin, Monsieur William Ervesten. »

Le cinquantenaire s'avança et prit place à la barre. Il était sûre de lui, qu'il s'agisse dans sa démarche ou dans ses paroles. Faut dire que son métier lui avait inculqué de bonnes qualités oratoires :
« - Monsieur Lisseti est bien la personne décrite par Maître River lors des précédents procès. C'est un manipulateur et un maître chanteur, mais également pas très honnête en affaires et avide d'argent. Enfin vous me diriez que c'est normal pour un homme d'affaire mais lui c'est encore plus. J'ai été témoin de son numéro d'intimidation sur la personne de Jessica Bayram. C'était début février, j'avais un rendez-vous avec Monsieur Lisseti. La porte de son bureau étant ouverte on entendait de nombreux éclats de voix, des menaces, des insultes. Il lui disait qu'elle n'avait qu'une chose à faire c'était jouer de ses charmes pour faire plier ses clients mais que même ça elle n'était pas capable. Une fois que je suis reparti c'était la même chose, mais il était hors de question pour moi de faire affaire à ce requin ! Il est assez connu dans le milieu pour ça, surtout pour pratiquer quelques affaires assez douteuses.
- Pareil que pour la témoin précédente, pourquoi avez-vous attendu si longtemps pour vous manifester ?
, questionna Maître Hobert.
- Je m'étais dit que c'était sans importance puis j'ai du partir en Nouvelle-Zélande pour les affaires. Je serai revenu volontiers plus tôt mais malheureusement je n'ai pu me libérer que récemment. Il était inconcevable pour moi de laisser une des filles de Paul, un de mes meilleurs amis dans cet endroit. Jessica je l'ai connue toute petite, c'était une enfant adorable qui ne mérite pas ce qui lui arrive.
- Témoin numéro 3, Amélie Bayram. »

A l'annonce de son nom, la benjamine Bayram se leva sans jeter un regard à son demi-frère qui se trouvait à côté d'elle et qui la suppliait de ne pas faire ça. Elle s'avança à la barre, fit le serment de vérité avant de prendre une grande inspiration :
« - Je confirme ce qu'à dit Monsieur Ervesten, Raphaël Lisseti pratique une affaire douteuse qui est illégale même. C'est lui qui est à l'origine du trafic de drogue et stupéfiants dont on a accusé ma sœur, c'est lui le chef qui est à l'origine d'un important réseau. Je suis tombée sur lui lors d'une de ses conversations téléphoniques lors de notre séjour en famille à Ruka, il était en train d'organiser une livraison à Mexico il me semble. Je n'ai pas cherché à en savoir davantage je ne suis pas curieuse de nature et… et, elle avala difficilement sa salive avant de continuer, je l'ai vu fournir une personne à Ruka.
- Pourquoi avez-vous attendu avant de parler
, s'énerva l'avocate générale, vous pouvez tomber pour complicité !
- Il m'a menacé en me disant que d'un simple coup de fil il pouvait me renvoyer de l'université de Boston
, répondit-elle d'une traite.
- Je pense que ce témoignage n'est pas recevable ! Toutes les sœurs Bayram vont nous faire leur petit numéro pour défendre leur sœur, c'est normal qu'elles cherchent à la libérer par tous les moyens », rétorqua Maître Jostin.
Il se mit ensuite à défendre Raphaël pour pouvoir l’innocenter après tous ces témoignages qui commençaient à l'accuser sérieusement.
Soudainement la porte s'ouvrit, puis le bruit strident d'un fauteuil roulant perça le silence de l'assemblée. Jasminj lâcha un soupir de soulagement ravie que son quatrième témoin et le plus important est pu venir :
« - Permettez de vous interrompre cher confrère voici notre quatrième témoin. Monsieur Charles Garcia, une des victimes de l'accident du 22 février dernier. Il va nous dire haut et fort qui conduisait cette voiture.
- Pourquoi devrions-nous croire une personne tout juste sortie du coma, c'est absurde Maître
, répondit Jacob qui sentait les ennuis arriver.
- Maître laissez parler le témoin je vous pris, ordonna le Magistrat.
- Certes j'ai été dans le coma mais cette image tourne et retourne dans ma tête. La dernière avant de sombrer dans le coma mais la plus important. Ce n'était pas Jessica Bayram qui conduisait cette voiture, c'était un homme. »

Le public lâcha des cris de surprise devant cette dernière révélation :
« - Des témoins qui arrivent de nul part, fit Jacob assez fort pour pouvoir être entendu de tous, une famille fortunée. Qui ne nous dit pas que ces quatre témoins n'ont pas été payés par la famille Bayram pour sortir l'une des leurs de la prison, pour ne pas entacher la réputation de leur famille. Mon client est une victime, encore accusé à tort. Visiblement, ils veulent simplement se venger de lui pour récupérer son argent. Il ne faut pas croire mais eux aussi sont avides d'argent, de pouvoir. Les trois sœurs de cette jeune femme qui viennent la défendre, ne croyez-vous pas que cela sonne comme un complot ? Cela aurait du être interdit.
- Maître Jostin nous ne sommes pas là pour régler les comptes ! Combien de fois faudra-t-il que je le répète ?! Bien la cour va se retirer pour délibérer. »
, termina le Magistrat avant de quitter la salle.

L'attente du verdict semblait interminable pour Judie, elle lui semblait même mille fois plus longue que les deux dernières fois, sans doute cela était bon signe. Jasminj était plus que satisfaite de sa prestation et jubilait intérieurement d'avoir coincer enfin Raphaël et par la même occasion d'avoir battu l'avocat réputé comme imbattable.
La cour refit son entrée, le Magistrat allait prononcer le verdict, toute la famille Bayram retenait son souffle :
« - La justice néerlandaise reconnaît son erreur et redonne sa liberté à Madame Jessica Bayram. Vous serez indemnisées à hauteur de  797.352 euros et vous récupérerez votre permis de conduire. Nous déclarons Monsieur Raphaël Lisseti coupable d'entrave à la justice, falsification de preuves, trafic et détention de stupéfiants importés et exportés en bande organisés, de manipulation, chantage et de tentative d'homicide volontaire.
- Monsieur Lisseti si vous souhaitez parler c'est maintenant, »
continua l'avocate générale.
Raphaël s'avança jusqu'à la barre même si son avocat lui interdisait de faire ça, il n'avait plus rien à perdre de toute façon. Il allait passer le reste de sa vie en prison :
« Je reconnais tous ces crimes dont vous m'accusez. C'est bien moi qui est crée de toutes pièces ce plan pour tuer le nouveau compagnon de mon ex-femme, j'étais furieux de la façon dont elle me traitait dans les journaux elle était en train de me gâcher ma réputation. Je n'ai pas supporté ça alors j'ai décidé de le tuer, mais je n'avais pas prévu que cet accident allait arriver. J'ai déplacé Jessica à la place du conducteur pour faire croire que c'était elle la conductrice, c'est moi qui est mis du cambouis sur ses mains. C'est moi qui me suis introduit dans les fichiers de l’État pour lui supprimer son permis de conduire. J'ai tout fait pour qu'elle plonge à ma place. Oui je reconnais que je suis un manipulateur et avoir menacé toutes les personnes qui allaient contre moi. Je reconnais également diriger un trafic de drogue et stupéfiants mais je l'effectue seul, il n'y a pas un réseau autour de moi. »
Les sanctions furent sévères pour lui, importante peine de prison, lourde amande et un dédommagement aux victimes. Il a eu que ce qu'il méritait et le clan Bayram était fier de récupérer Judie parmi eux.
Une fois ce tourbillon terminé et arrivés dehors pour regagner la voiture, Barth tira sa demi-sœur Amélie par le bras pour l'entraîner à l'écart :
« - Pourquoi tu as fait ça ?
- C'était nécessaire tu le sais très bien autant que moi. Sans ça Judie n'aurait pas pu sortir. Tu pourrais te réjouir au lieu de me hurler dessus
, répondit-elle.
- Je suis très content pour Judie ça aussi tu le sais. Même sans ton témoignage ils auraient pu le savoir que ce n'était pas elle, regarde il a tout avouer à la fin. C'est fichu maintenant ils vont remonter tout le réseau et Alicia va avoir des ennuis à cause de toi.
- J'ai pris des risques quand même
, fit Amélie en prenant un air dur, je peux avoir des gros ennuis pour un faux témoignage. J'ai essayé d'en dire le moins possible et de ne pas citer de nom. Ils iront pas plus loin. Puis elle n'avait pas qu'à se lancer dans une histoire du genre.
- Tu as entendu combien d'années de prison on peut prendre ?! 10 ans de prison ! Tu sais ce que ça fait d'être éloigné de sa jumelle pendant si longtemps non tu ne sais pas.
- Ma sœur a été en prison, alors je sais quand même ce que ça fait et au moins la mienne y est allée vraiment
, répliqua-t-elle.
- Tu sais quoi ?! En fait tu es comme ta mère et Elly, égoïste. C'est ton petit intérêt et rien d'autre. Je suis pas sûr de te pardonner s'il arrive un problème à ma jumelle., s'exclama Barthélémy en colère avant de filer à la voiture.
- Barth attend s'il te plaît ! » poursuit Amélie avant de s'élancer  à la poursuite de son demi-frère pour s'excuser mais ce dernier ne voulait rien savoir.
Samedi 13 avril 2019
Judie Bayram
Judie BayramOu les idées perchées
Né(e) le : 28/08/2000
Humeur : Take me back to Amsterdam ♥
Autre compte : Alex Burcia
Localisation : Amsterdam, Pays-Bas
⋆ Be free ⋆

De ce long couloir sombre et peu accueillant filtrait au fur et à mesure de leur avancée, quelques rayons de soleil et une brise fraîche de l'air amsterdamois. Deux personnes marchaient côte à côte jusqu'au portail de sortie du bâtiment.
Judie qui avait compté les heures et les minutes depuis samedi était surexcitée à l'idée de retrouver sa liberté qui lui avait été violemment retirée il y a un mois. Le surveillant pénitencier lui remit le reste de ses affaires personnelles avant de se diriger avec la jeune femme vers la sortie, la dernière grille qui la séparait du monde extérieur.
Il n’avait rien à ajouter contrairement aux autres prisonniers à qui il devait faire quelques rappels concernant leur sortie. Il ouvrit la grande grille et Judie s'empressa de s'engouffrer dans la petite entrée.
Enfin elle respirait le grand air, enfin elle re-voyait le joli paysage de la ville autre que derrière des barreaux. Judie avait l"impression de tout redécouvrir, comme si sa vie s'était arrêtée pendant un mois mais que le monde avait continué de tourner sans elle.
Pendant un instant, la jeune femme ferma les yeux pour profiter du vent froid balayer son visage et ses cheveux. En tout normal elle détestait cela mais tout était différent maintenant.
Une voix un peu trop familière la tira de ses pensées de femme libre. En ouvrant les yeux pour s'assurer de la personne en face d'elle, c'était une profonde colère qui l'envahit à cet instant là. Elle se demanda intérieurement pourquoi on venait  lui gâcher ses retrouvailles avec la liberté si tôt:
«- Ma Judie comment tu vas ?, questionna Élise , tu veux que je prenne ton sac ? Tu as drôlement maigri ! Maman est venue te chercher, on te ramène à la maison ensuite.
- Merci je n'ai pas besoin de compassion je peux très bien rentrer en transport en commun dans mon appartement toute seule
, répondit sa cadette sèchement.
- Mais tu ne vas pas rester toute seule, tu l'as déjà été bien assez pendant ton séjour en prison.
- Ce séjour comme tu dis, il était horrible et il aurait très bien pu être évité si on ne m'avait pas enfoncé comme une criminelle. Je préfère être seule qu'accompagner par toi et maman réunies
, continua Jessica d'un ton robotique pour ne faire transparaître aucune émotion.
- Je suis sincèrement désolée Judie c'est vrai je me suis rendue compte un peu tard de ma bêtise mais tu vois bien que je t'ai défendue à un moment. J'aurai pu risquer ma future carrière et être jugée pour faux témoignage, s'excusa sa soeur aînée en employant tous les moyens possible.
- Bien évidemment tu me sors le discours de ta carrière en pensant que je pourrai accepter tes excuses plus facilement.
- Jessica je t'ai dit que j'étais désolée,
répliqua Élly.
- Il n'y aucun mot qui ne pourrait excuser ce que tu m'as fait ! Je suis ta petite soeur et tu ne m'as pas crue, tu m'as abandonnée alors que j'aurai eu besoin de vous. Je ne pourrai jamais te pardonner, Tu m’as brisée...
- Pourquoi tu t'acharnes sur moi en étant aussi méchante alors que je me suis excusée,
coupa-t-elle pour éviter une dispute avec Judie.
- Je te rends exactement ce que tu as semé, la même méchanceté que tu m'as dite pour que tu vois l'effet que ça fait, Jessica retira son bras où Élise avait posé sa main avant de rajouter avant de partir, je plains ton enfant qui aura une mère aussi odieuse que toi.»
Elle laissa Élly exactement dans le même état dans lequel elle avait été il y a un mois et demi après leur rencontre par hasard à l'hôpital. Cette rage intérieure était enfin sortie et elle était comme libérée d'un poids.
Jessica se mit à marcher rapidement en essuyant quelques larmes qui coulaient de temps en temps sur ses joues d'un revers de main. Sur le trajet, elle prit en main pour la première fois depuis longtemps son téléphone. Comme prévu il y avait de nombreux mails, messages certains plus gentils que d'autres et des appels en absence.
Rien n'avait changé dans son appartement, il était resté tel quel. Seul une odeur de renfermé et quelques moutons de poussières étaient venus s'inviter. Elle consulta les courrier qu'elle avait prit en montant, beaucoup de factures et surtout sa lettre de renvoie de la faculté.
Alors que Judie était tranquillement en train d'éplucher ses lettres on sonna puis frappa alternativement jusqu’à ce qu'elle vienne ouvrir. À peine la porte ouverte, la personne rentra directement sans en demander l'autorisation :
«- Fait comme chez toi surtout je ne te dirai rien, lança Judie excédée.
- Jessica l'amabilité  ce n'est pas en option, gronda sa mère, la politesse ça ne s'oublie pas en un mois quand même ! Il faut ménager ta soeur.
- Être enceinte n'est pas une maladie à ce que je sache. J'avais pas vraiment envie de vous revoir tout de suite, au cas où tu l'aurais oublié...

- Oh ça suffit un peu tu ne vas pas nous jouer ta victime tout le temps comme ta soeur Jasminj ! Vous êtes exactement les mêmes sur ce point là . On part dans quatre heure à Toronto alors j’ai fait le déplacement exprès pour  aller te chercher à et faire plus vite. Donc tu me fais rapidement tes bagages et tu viens avec moi.
- Pardon, demanda Judie interloquée, je viens à peine de sortir et dans quatre heures on va à l'aéroport. Tu t'es pas dit qu'il fallait me consulter avant non ?
- Dans trois jours à peine on sera en Australie chez le frère d'Éric, de une si tu aurais été là tu l'aurais su et de deux tu nous aurais évité de sauter d'avion en avion ça nous aurait bien arrangé.
- Rectification ça t'aurait arrangé toi ! En plus tu aurais voulu que je reste dans ce trou à rat !
, s'exclama Judie.
- Oui j'aurai préféré ça à la limite, Stefany changea de sujet pour ne pas créer un nouveau conflit, allez maintenant tu fais tes bagages et tu me rejoins en bas à la voiture d'ici dix minutes. De toute façon tu seras prête rapidement tu as déjà tout dans ton sac».
Sur ce, l'épouse d'Eric quitta l'appartement de sa fille en fermant derrière elle la porte.
Le trajet en voiture et le peu de temps passé dans la demeure s'étaient déroulés dans un silence des plus pesant. Jessica refusait toute conversation et le faisait comprendre en mettant ses écouteurs. Sa soeur aînée qui tentait de se rattraper la prenait employait le même ton qu'on prend pour parler à un petit enfant ce qui avait le don de l'agacer. Quand à sa mère, elle venait gronder Judie à chaque fois que cette dernière grondait elle-même Elly pour lui demander de la laisser tranquille.
Vers quinze heures, Stefany et Judie prirent la direction de l'aéroport sans Élise qui restait encore quelques jours à Amsterdam avec son nouveau compagnon. Ce dernier était encore à l’hôpital pour quelques examens et se reposer un peu. La future maman voulait également s’éviter des longs trajets d’avion qui n’étaient pas recommandés à cause de sa grossesse.
Lors du trajet, Stefany recommanda à sa fille cadette de ne pas parler de son séjour en prison. La mère de famille prétexta que cela lui provoquera des déconvenues, que la société n'acceptait pas la différence mais en réalité c'était pour protéger sa propre réputation. Judie ne manqua pas de faire remarquer ceci à sa mère, elle la connaissait bien mais ne comprenait pas pourquoi elle devait en avoir honte alors qu'elle avait été reconnue non-coupable.
Leur avion décolla à dix-sept heures dix direction Toronto pour onze heures quarante-six minutes de vol.
Lundi 15 avril 2019
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