Une voiture noire se gara devant la maison des Pevensie, située en ville. Tina sortit de la voiture Ysa dans les bras, suivie d'Alys. De l'autre côté, Vincent ouvrit la deuxième portière arrière, d'où sortit Peter.

- « Prends les jumelles, Peter. » dit Tina.
- « Okay. »
- « Tu veux de l'aide ? » demanda Vincent.
- « Oui s'il vous plaît, ça serait plus pratique pour moi. Prenez Haylee. »
- « D'accord. » puis il rentra sa tête dans la voiture pour prendre le siège auto où était assise la petite fille « Alors Haylee? Comment s'est passé le voyage? C'est papi Vivi ! »
- « Papi Vivi? » rigola Éléonore.

Peter prit Victoire, et toute la petite famille se dirigea vers l'entrée de la maison.

- « Elle est vraiment magnifique, je suis heureux que vous ayez trouvé un si beau lieu. » dit Vincent tout en observant la demeure.
- « Bon, déjà ça a l'air vachement plus petit que ce que nous avions à Paris. » déclara Peter.
- « Roh! Toujours à te plaindre toi. Attends un peu de voir l'intérieur. Après tu m'embrassera les pieds d'avoir trouvé une si belle maison, spacieuse, au centre ville. » répondit Tina.
- « Vaut mieux, parce qu'on a dépensé une petite fortune ! »
- « Oh et puis tu sais, l'argent c'est pas vraiment important, hein pas vrai. » dit la jeune femme à son époux.

Ils ouvrirent la porte d'entrée, et miracle! Tout sentait le neuf, était beau, en ordre, tout meublé. Tout le monde était ébloui par la beauté et la grandeur de cette nouvelle maison.

- « Woah putain. » lâcha Peter « La t'es sûre que je vais faire pire que de t'embrasser les pieds. »
- « Sale cochon ! Devant les enfants en plus, t'as pas honte, non? » et tout le monde rigola.
- « Sale cochon? Qui? » demanda la petite Alys.
- « Ton père. » répondit Tina.
- « Papa cochon? »
- « Oui. »
- « Non c'est pas vrai, écoute pas maman, elle dit des bêtises. Papa c'est le super héros du karaté, chérie. »

Puis les regards s'orientèrent vers la petite blondinette qui était en train d'essayer de comprendre le rapport. Un éclat de rire général éclata.

Après 15 minutes, ils eurent visité toute la maison. Tina proposa un café à ses parents mais ces derniers déclinèrent l'offre, à cause d'une petite escapade à la mer. Une fois partis, toute la petite famille commença a prendre ses marques.

Le réveil retentit. Dix heures. Rien. Dix heures cinq, rien. Dix heure dix. Rien... « merde »
Tina se releva dans son lit, à moitié endormie. Elle leva les bras en l'air pour s'étirer, puis tourna la tête pour faire face au monstre: le réveil. Il affichait 10:12. La jeune femme se figea. Elle venait de se rappeler qu'elle doit se rendre à la fête de la maternelle, pour voir le spectacle d'Alys et ses camarades.

Elle bondit hors du grand lit, dans lequel elle dormait seule depuis un moment. En effet, Peter était en déplacement hors de Bluebell depuis plus de deux semaines. Il était sensé revenir il y a cinq jours, mais a eu un 'empêchement de dernière minute'. Parfois elle se demandait si ce n'était juste pas un prétexte pour être loin d'elle, et de la responsabilité de père. Mais elle a toujours voulu croire à son couple, et jusqu'à présent, ils ont surmonté l'impossible. Cela faisait, quand même, trop longtemps qu'il y avait un vide à ses côtés.

Elle remit le lit en ordre, et se dirigea vers la fenêtre, qu'elle ouvrit en grand. Dehors, il faisait sec. Une saison à laquelle elle ne s'habituera décidément jamais. Quand bien même elle ait habité à Bluebell depuis près de dix-huit ans, elle ne s'y fera jamais. Ici il n'y a ni hiver, ni été à proprement parler. La neige d'Italie lui manquait ces temps-ci. Le temps était relativement beau, il ne faisait pas encore trop chaud, mais le vent, lui, n'était en rien rafraîchissant.

Elle enfila une robe bleue qui était posée, soigneusement pliée, sur une chaise et attacha ses cheveux dans une queue de cheval basse. Kenza avait déposé Alys à l'école et probablement déjà préparé les petites pour la fête. La maison semblait bien trop silencieuse à son avis. Elle fit d'abord un tour dans les chambres, qui étaient vides, avant de descendre doucement les escaliers.

- « Hého, y'a quelqu'un ? »

Pas de réponse. Elle se dirigea vers la cuisine où à son habitude elle trouvait Kenza aux fourneaux. Elle n'était pas là. Tina décida se prendre un bol de céréales, accompagné d'un jus d'orange pressée.

Sur l'îlot de cuisine, était posé son ordinateur portable. Elle l'attrapa et l'ouvrit. Une dizaines de fenêtres étaient ouvertes; elle avait passé la veille à chercher un endroit parfait pour les vacances. Elle pensait les Seychelles, cette fois-ci.

La porte de derrière s'ouvrit brusquement et des cris enfantins retentirent dans la maison. Ysa rentra dans la maison en courant, suivie des jumelles, toutes les trois vêtues de robes de princesses.

- « Mam, mam » s'écria la petite Haylee.
- « Doucement les filles » rétorqua Kenza en fermant la porte du jardin.

Tina se leva brusquement.

- « Ah vous êtes là, je croyais que vous étiez parties ! »
- « Non, non, on t'attendais. Pas vrai les filles ? » répliqua Kenza en attrapant les jumelles par les mains.
- « J'ai fini. Je me brosse les dents et on y va » elle se leva et passa à côté des filles pour se rendre dans sa chambre « Mais que vous êtes belles dites-donc. Bon, attendez-moi trois minutes, j'arrive. »

Dix minutes plus tard, Tina, Kenza, et les trois petites filles étaient déjà dans la voiture, direction la maternelle.